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Le 10 juin 2010, suite à une réunion du conseil portuaire, nous vous annoncions de bonnes nouvelles (voir notre article) puisque nous écrivions que, "pour rattraper le retard pris dans l'aménagement de cette structure, les organismes portuaires, Conseil Général et TPM, ont consenti d'abonder exceptionnellement le budget du port du Brusc d'une somme d'1,2 million d'€ qui permet tous ces travaux pour offrir des conditions acceptables aux 680 usagers (dont 200 passagers). La station d'avitaillement allait entrer en service à l'automne, une deuxième panne allait être installée à la même époque, un brise-clapot de 80 mètres serait installé au début de 2011, tandis qu'un dragage serait effectué en même temps face à la capitainerie en cours de rénovation.

Une accumulation de retards

Mais aujourd'hui la deuxième panne n'est toujours pas en place, la station d'avitaillement pas en service, le brise-clapot toujours absent. Certes la capitainerie étrenne ses nouveaux locaux avec près d'un an de retard tandis que son enseigne est toujours accrochée sur le bâtiment de la Prud'homie, le dragage est en cours, les volu-compteurs ont été installés au bout de la digue et les anciennes cuves ont été remplies de béton ces derniers jours, l'aire de carénage transférée sur le terre-plein après la base nautique est opérationnelle. Mais ces retards, ces atermoiements, parfois ces bourdes provoquent la moquerie, voire la grogne des différents usagers.
Pour le brise-clapot, par exemple, il est désormais acquis que cette installation est reportée à l'année prochaine. Les usagers ayant leur bateau dans cette zone à risque qui est en train d'être draguée devront encore attendre même si on va sécuriser les emplacements en éloignant la chaîne-mère. Le verra-t-on un jour? murmure-t-on sur le quai Saint-Pierre?
On se rappelle la mésaventure de la cuve de la station d'avitaillement avec ses trois compartiments qui a surgi de terre il y a un an (voir notre article du 29 octobre 2010) et qui a dû être ré-enfuie. Et d'autres problèmes de fuites de joints ont nécessité une réouverture du sol lundi dernier. Quand ça veut pas, ça veut pas...

Les pêcheurs professionnels attendent de voir

Ces "erreurs" qui coûtent quand même cher poussent certains à s'inquiéter de l'installation de la nouvelle panne avant la fin de l'année. Lors d'une réunion avec les usagers en octobre 2010 (voir notre article du 16 octobre 2010) les pêcheurs avaient émis des inquiétudes quant aux possibilités de manoeuvre avec cette nouvelle installation. Et les plans et les certitudes des ingénieurs ne les ont toujours pas rassuré: ils redoutent fort qu'en cas de mistral les manoeuvres soient impossibles. Même si la municipalité a rassuré tout le monde sur le sujet, les pêcheurs attendent de voir, tout comme ils attendent de voir l'installation de leurs bancs pour vendre le poisson, qu'ils imaginent uniquement au niveau de leur ancienne aire de carénage où la grue déclassée, actuellement privée de sa flèche, a un sort incertain : certains tiennent à garder ce patrimoine mais beaucoup de pêcheurs nous confient au contraire: "nous on s'en fout, c'est plus dangereux qu'autre chose, on veut surtout garder cette aire de vie pour nous et qu'on ne nous oblige pas à mettre nos bancs vers le quai Saint-Pierre près des terrasses. Là ce sera hors de question". D'autant plus que défaire leurs filets ou juste sortir de leurs bateaux avec les poissons relève de l'exploit les jours de marché. De toute manière la grue aura fait beaucoup jaser, mais on peut supposer que ce sujet n'a jamais vraiment intéressé Ports Toulon Provence qui a déjà commencé son démantèlement.
D'autres questions reviennent: à quand la mise en service de la station d'avitaillement prévue à l'automne 2010 ? Depuis dix ans déjà les pêcheurs doivent aller faire le plein à Sanary. Les plaisanciers devront désormais faire de même en attendant que soient délivrées les autorisations d'exploitation. Et à quand la disparition des "cabanes" près de l'embarcadère des Embiez puisque la vente des billets pour le Saint-Pierre et l'aquascope devrait se faire désormais dans les locaux de la capitainerie? A ces questions et à bien d'autres nos édiles tentent d'apporter des réponses. Mais comme ils ne sont pas décideurs, ils ont un peu de mal eux aussi à y voir clair.

Certains voulaient la conservation de la grue...