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Agents de prévention

Le tout nouveau Comité communal des gardes nature est présidé par le maire. Thierry Mas Saint Guiral et Philippe Guinet en sont les vice-présidents. « Il n'existe pas de dispositif de ce type sur le territoire national », affirme Philippe Guinet, élu à l'environnement, au développement durable et aux espaces naturels. « Le CCFF protège les forêts des incendies, nous avons voulu en faire de même avec le bord de mer », renchérit Henri Fabre, adjoint aux ports et aux travaux.

Des amoureux de la nature

Les gardes nature sont des marcheurs qui patrouillent bénévolement de 8h à 22h toute l'année dans toutes les criques du Cap nègre et de la Coudoulière, sur le sentier du littoral jusqu'au Mai, au Mont Salva et dans la Lagune du Brusc. « Ce sont des amoureux de la nature qui partent marcher et se mettent au service de la commune », explique Philippe Guinet qui avoue s'y mettre lui aussi dès qu'il le peut. « Nous profitons de leurs habitudes. » Un seul appel dans le magazine municipal a provoqué 57 réponses ; 40 ont été sélectionnés et 36 sont restés. « Ce succès prouve que l'on répondait à une demande », en déduit Philippe Guinet.

Expliquer au lieu de sanctionner

Les gardes nature portent des costumes pour que les promeneurs les identifient. Leur rôle est d'informer. Ils expliquent à ceux qui sont en infraction qu'ils risquent 135€ d'amende et cela suffit. En général, les gens s'excusent. Nul besoin de faire appel aux Gardes du Conservatoire du Littoral ou à la Police municipale pour sanctionner en verbalisant. « Les gens d'ici sont les plus difficiles à convaincre car ils ont leurs habitudes de promenade », révèle Philippe Guinet. Les infractions les plus communes sont les chiens et les kayaks dans la lagune ou les cigarettes sur l'île. Les questions les plus fréquemment posées portent sur l'interdiction de piétiner la lagune.

Depuis le début de l'opération le 5 juillet, on a comptabilisé 196h de présence réparties sur 25 personnes. Cela a permis de signaler rapidement un départ de feu aux Embiez et un au Gaou. Les bénévoles s'inscrivent librement sur un planning interactif en ligne. Chaque binôme patrouille environ deux heures.

Pour les gardes nature, c'était aussi l'occasion de se rencontrer mercredi. « Nous connaissons davantage les CRS que nous croisons régulièrement, mais nous nous connaissons peu entre nous », témoignait Giselle Mangue, qui patrouille avec Pascal Cabrol au Gaou. « Nous nous connaissions à l'armée et nous sommes retrouvés ici. »

« C'est l'avenir ! »

Philippe Guinet n'est pas peu fier de son initiative et en voit déjà les effets bénéfiques: « Les petites algues repoussent ! » Mais ce n'est que le début. Certains problèmes doivent encore être résolus : « Que faire quand un kayakiste arrive au pont du petit Gaou, s'aperçoit qu'il n'a pas assez de fond et repart en le traînant ? »

Après la formation du mois de juin (voir notre article), d'autres sont prévues. Les formations permettent aux garde nature de mieux remplir leur tâches et constituent une rétribution pour leur investissement. Bientôt également, les services civiques de l’État viendront renforcer l'équipe des gardes nature bénévoles.

« C'est l'avenir ! », conclut Philippe Guinet avec enthousiasme. « Nous espérons que cela fera tache d'encre et que d'autres communes s'y mettront. »