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Le vestige encombrant de la deuxième guerre mondiale qui gît sous bonne garde de la police depuis sa découverte lundi matin (voir notre article du mardi 8 décembre) par un engin de chantier occupé à creuser les fondations de la résidence pour personnes âgées programmée dans la partie nord du parc Guillemard, devrait, si tout se déroule comme prévu, être rendu inerte mercredi matin. Certes, en dépit de plusieurs réunions présidées par le Préfet du Var, tout n'est pas officiellement programmé et l'étendue de la zone d'évacuation, dans ce quartier de villas, n'est pas encore connu. Mais les démineurs de la sécurité civile qui dépendent de l'antenne de La Garde s'apprêtent à officier à partir de 9 heures mercredi pour désamorcer cette bombe américaine de 250 kilos.

C'était il y a soixante-sept ans...

Comment est-elle arrivée là? Un de nos fidèles lecteurs, Serge Sappino, nous a livré quelques pistes qu'il a puisées dans le livre Regards sur un terroir n°11 (disponible en librairie) :
Six-Fours a subi un premier bombardement intensif à partir du 11 mars 1944 avec impact des bombes à Jaumard, La Gineste, Les Lones (P 258). En juin, les allemands feront sauter la jetée du Brusc. Les bombardements reprendront à partir du 2 août 1944 sur l'agglomération toulonnaise pour préparer le débarquement du 15 août: bombardement de Six-Fours le 6 puis le 8 août, du 12 au 14 et le 19 toute la journée . C'est aussi le 19 que le croiseurs la Lorraine est venu tirer sur les batteries côtières , avant de recommencer les 22 et 23 août sur le fort de Six-fours. Bombardement le 20 toute la journée, 22 et 23 (un obus est tombé à Reynier)
Pour information la batterie du fort était armé de 8 canons de 88mm et un canon de 75 et une mitrailleuse de 37mm à la batterie de la Cride.
C'est pendant cette période noire que se situe, le 16 août, le crash du sergent Robinson (voir notre article du 26 août 2010).