Ouest Var > Actualité > Six Fours les Plages > Jean-Sébastien Vialatte a interrogé le ministre sur...
Le 8. décembre 2011 à 18h55

Six Fours LGV Jean-Sébastien Vialatte a interrogé le ministre sur la LGV

Dans une question orale adressée à la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, Jean-Sébastien Vialatte s'est inquiété du tracé de la LGV Marseille-Nice.

Jean-Sébastien Vialatte a posé une question jeudi après-midi relative au tracé de la LGV à l'Assemblée nationale.

Jean-Sébastien Vialatte a posé une question jeudi après-midi relative au tracé de la LGV à l'Assemblée nationale.

La ligne à grande vitesse fait débat auprès de la population et des élus. Une manifestation est d'ailleurs organisée samedi à Toulon.
Jeudi après-midi à l'Assemblée nationale, le député Jean-Sébastien Vialatte a posé sa question à la ministre de l'écologie, après avoir exposé les différents problèmes posés par la LGV: "Initialement, le projet retenu par les pouvoirs publics et Réseau Ferré de France ne devait pas affecter les communes de l’ouest-Var. Depuis, les tracés ont été modifiés au détriment d’un passage dans la zone sud, avec la création d’une nouvelle ligne traversant les communes de l’ouest-Var, en contradiction avec les engagements pris par Jean-Louis Borloo selon lesquels le maître d’ouvrage du projet devait utiliser les lignes et emprises existantes. En octobre dernier, RFF a soumis à la concertation publique de nouveaux tracés qui suscitent dans le Var, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, une vive opposition parmi la population et les élus, parlementaires, conseillers régionaux et généraux, maires. Le conseil général du Var a même adopté à l’unanimité une motion rejetant tout autre projet qui ne respecterait pas les engagements de l’État. Ces scénarios entraîneraient la destruction inacceptable de sites et de terroirs uniques. Qui plus est, ils n’aboutiraient ni à une meilleure desserte de Toulon, ni à un gain de temps significatif pour les voyageurs et ne peuvent justifier la mobilisation de milliards d’euros. Notons que la concertation doit se clôturer le 22 décembre, ce qui laisse peu de temps pour boucler un projet lourd de conséquences".
Et d'exposer les différents impacts du tracé puis de demander: "est-il raisonnable de maintenir une telle opération à l’heure où les collectivités territoriales ont tant de mal à emprunter, où l’État demande aux dites collectivités de participer à l’effort de désendettement et où, pour des raisons d’austérité, il réduit lui-même ses contributions aux communes et aux départements ? Ce projet n’est-il pas également contradictoire avec la volonté de l’État de se désendetter, de concert avec les collectivités ? La qualité de vie ne devrait-elle pas l’emporter sur un gain de temps dérisoire dans les déplacements ? Mme la ministre de l’écologie va-t-elle demander à RFF de reprendre ses études afin d’aboutir à un projet conforme à la lettre de cadrage de M. Borloo ?"

La réponse du secrétaire d'Etat


La réponse sera donné par Benoist Apparu, secrétaire d'état chargé du logement: Le projet de ligne à grande vitesse Provence-Alpes-Côte-d’Azur est ambitieux. Son objectif est de réaliser un système performant, s’appuyant sur la grande vitesse et le réseau existant. Le choix qui a été fait de desservir les agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Nice répond au besoin de grande vitesse entre Paris et Nice et prend en compte la conurbation entre les principales villes situées entre Marseille et la frontière italienne. II permet en outre de répondre durablement aux besoins de déplacements des habitants et de dynamiser l’ensemble du trafic ferroviaire à l’échelle locale, nationale et internationale. Réseau ferré de France a engagé depuis le mois de septembre 2011 une phase importante de concertation permettant la meilleure information possible du public. Les échanges ont d’abord porté sur les quatre scénarios présentés à la concertation puis, plus récemment, sur différents fuseaux de passage envisageables. Les récents incidents survenus lors de l’organisation de réunions publiques dans l’ouest du Var ont toutefois conduit le préfet de département à suspendre cette concertation. Le prochain comité de pilotage du projet prévu le 22 décembre et présidé par le préfet de la région PACA permettra de tirer un premier bilan de cette concertation en prenant acte des points de consensus qui se sont dégagés et des points qui ont fait l’objet d’une forte opposition, vous l’avez rappelé, au niveau local.
S’agissant en particulier de l’insertion du projet dans l’ouest du Var, les échanges devront donc se poursuivre afin de faire émerger un consensus sur le meilleur scénario de passage, en prenant en compte à la fois la faisabilité technique, l’insertion urbaine et environnementale et bien évidemment les coûts".

Ce qui fera dire au député: "Je voudrais simplement faire remarquer que, pour le financement du deuxième tube de Toulon, le surcoût de 130 millions d’euros – qu’il faut mettre en relation avec les 20 milliards annoncés aujourd’hui – n’a pas pu être financé par l’État, la région, le département et la communauté d’agglomération ; il a fallu user d’un tour de passe-passe pour faire appel à Escota, c’est-à-dire la Société des autoroutes Estérel Côte d’Azur Provence Alpes. Je ne vois pas très bien comment les collectivités territoriales pourraient financer ce projet à hauteur de 10 milliards d’euros".

D. D., le 08 décembre 2011