Six Fours Culture Rencontre avec les artistes Paul Vilalta et François Saison à la Maison du Cygne

Samedi après-midi, en présence du 1er adjoint Joseph Mulé, le peintre Paul Vilalta et le sculpteur François Saison ont présenté leur travail artistique aux nombreuses personnes venues les rencontrer.

Depuis le 18 janvier et jusqu’au 16 février 2014, la Maison du Cygne accueille deux artistes de la région pour une exposition dans laquelle s’harmonisent et se complètent les sculptures subtiles et fantastiques de François Saison et les peintures intimistes et nuancées de Paul Vilalta.

Les personnages gracieux
et aériens de François Saison

Le sculpteur, installé à Collobrières depuis 1979, transforme le métal lourd et froid en des formes graciles, sensuelles ou surdimensionnées qui figurent des personnages et des animaux réels ou surnaturels. Le jeu des matières anime ces êtres fantastiques lesquels se parent parfois d’une transparence émaillée et légère ou de nervures rugueuses, pleines de force.
L’artiste est discret et explique son travail avec simplicité : « j’essaie de trouver des formes qui s’harmonisent avec les matériaux de récupération, j’utilise des chutes d’acier, parfois du bois. Il vient adoucir le métal ».

La puissance magique
de la peinture de Paul Vilalta

Le peintre utilise l’acrylique, le papier journal et beaucoup d’eau. Cette peinture aqueuse associée à la tonalité des couleurs employées par l’artiste participent à l’impression de flou qui se dégage des différentes œuvres. Paul Vilalta se plaît à utiliser des thèmes éculés, comme celui de la nature morte par exemple, auxquels il ajoute des motifs plus contemporains avec notamment l’intrusion d’éléments publicitaires.

Une rencontre conviviale
et riche en partages

Au cours de cette rencontre, le public s’est montré très curieux et a longuement interrogé les artistes sur leur travail. Des amateurs d’art et des peintres ayant déjà exposé à la Maison du Cygne sont intervenus questionnant Paul Vilalta, notamment, sur son traitement du figuratif : « vous échappez au domaine de l’illustration et au narratif » a expliqué Monsieur Alain François. Effectivement a répondu l’artiste : « je cherche à appauvrir le sujet, car c’est l’écriture qui prime ».
Le peintre est également revenu sur les difficultés à vivre aujourd’hui de son art et sur la nécessité de faire des compromis entre les obligations de commandes et la création artistique. Il a également remercié la municipalité qui lui a permis d’exposer son univers : « c’est un bonheur d’avoir des municipalités qui nous permettent de montrer notre travail » a-t-il expliqué.

A.N, le 01 février 2014