Le 1. février 2015 à 16h24
Sanary
LGV Paca
La LGV Paca continue malgré l’avis négatif de la Cour des Comptes
Que se passe-t-il dans la tête de certains de nos dirigeants ? Y-a-t-il tant d’intérêts particuliers en jeu pour que la LGV Paca continue son chemin, malgré l’avis négatif de la Cour des Comptes et l’opposition des communes et communautés de communes concernées ?
Joint ces jours-ci, les membres de l’Association ‘Stop LGV Sanary’, nous ont fait parvenir des documents nous éclairant sur la situation actuelle et des courriers envoyés au Préfet de région et à la CNDP (Commission Nationale Du Débat Public) pour acter l’absence de concertation.
Où en est-on ?
A l’heure actuelle, les extrémités de la ligne Marseille-Nice (les sections Marseille-Aubagne et Cannes-Nice), sont en priorité 1, ce qui veut dire que le projet en est au stade le plus avancé et a reçu l’accord du ministère. L’enquête publique est prévue en 2017. La partie Aubagne-Toulon, elle est en priorité 2. RFF a fait un dossier pour valider la zone de passage préférentielle. Si celle-ci est validée, les préfets du 13 et du 83 déclareront un PIG (Projet d’Intérêt Général), qui aura l’effet de bloquer le foncier pour 30 à 50 ans et ainsi rendre les terrains et maisons concernées invendables, ce qui fait réagir Pierre Vuillemin de l’association Stop LGV Sanary : « Ce qui nous fait râler c’est que personne n’a pu avoir connaissance de ce dossier. C’est un simulacre de concertation.»
Pour information, La communauté de Communes Sud Ste Baume, les communes du Beausset et d’Evenos ont voté une motion contre le projet. Ferdinand Bernhard, Maire de Sanary et Président de la CCSSB est l'un des opposants au projet les plus virulent.
Coté budget, on en est à 90 millions d’euros du km! Qu’en sera-t-il en 2050 ? Qui va payer ?
Alerte !
Pour résumer la situation et informer la population, l’Association ‘Stop LGV Sanary’ a distribué un Flash Info en décembre dernier dans lequel ils informent de la situation et préviennent que les coûts d’investissements et d’exploitation ne font que dériver.
Parallèlement, un courrier a été envoyé au Préfet de Région dans lequel il lui demande quelles sont les modalités qu'il pense mettre en œuvre pour que la concertation soit assurée de manière régulière pendant la poursuite des études de ce projet ?
La bataille du pot de terre contre le pot de fer continue. Puisque malgré l’éclairage de la cour des Comptes, le bulldozer LGV continue de tracer sa route, on pourrait enfin se poser la question : « A qui profite le crime ? »
PH, le 01 février 2015