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Le 8. mai 2014 à 18h02

Ollioules Commémoration La ville a célébré avec ferveur l’anniversaire de la Victoire sur l’Allemagne nazie

Avec chaleur (dans les deux sens de l’expression) et émotion, Ollioules a commémoré jeudi matin le 69ème anniversaire de la victoire des alliés de la 2ème guerre mondiale sur les armées nazies, une célébration qui a mobilisé la foule des grands jours.

Le défilé en ville a connu un franc succès

Le défilé en ville a connu un franc succès

Devoir de mémoire, certes, mais aussi réconciliation


« Si des citoyens ont un devoir de mémoire, d’autres ne sont pas responsables des comportements et des choix de leurs ancêtres et, à ce titre, la réconciliation prend tout son sens ». En s’adressant au nombreux public amassé aux abords du Monument aux Morts, Robert Bénéventi a clairement exprimé la leçon à tirer de cette terrible épreuve mondiale qui s’est achevée, le 8 mai 1945, par la défaite nazie. Cette leçon, c’est celle de la construction européenne, gage de paix, même si cette paix est bien fragile.

« Gare aux idéologies sournoises »


Tel a d’ailleurs été aussi l’un des thèmes de l’homélie prononcée par l’Abbé Axel Mehrkens en célébrant la messe de l’armistice en présence de Robert Bénéventi, Maire, entouré de plusieurs élus du conseil municipal. Mais le prêtre a également souligné qu’il fallait beaucoup de courage « pour combattre certaines idéologies sournoises qui s’opposent aux croyances chrétiennes ».

La foule des grands jours


Puis ce fut le cortège depuis la Mairie jusqu’au Monument aux Morts, emmené aux accents de la Lyre Provençale et composé de détachements de la Marine Nationale, d’une forte délégation de la Préparation Militaire de Toulon, d’un piquet d’honneur du 519ème Groupement de Transport Maritime, des sapeurs pompiers, de la Police nationale et municipale, des porte-drapeaux et des représentants des associations patriotiques, des élus du conseil municipal avec à leur tête Robert Bénéventi, du conseil municipal des jeunes, de Miss Ollioules et ses dauphines et de nombreux ollioulais parmi lesquels beaucoup de jeunes.

Un rappel douloureux des épreuves
vécues entre 1939 et 1944


Sous la houlette de Jacques Timoléon, maître de cérémonie, la véritable commémoration pouvait alors commencer : dépôt de gerbes, lecture de divers messages dont celui, très émouvant (et très applaudi), lu par trois élèves de 3ème du collège les Eucalyptus qui ont rappelé les vicissitudes dues à la guerre qu’ont connues leurs parents et leurs grands-parents, les privations quotidiennes de toutes sortes, les marchandises introuvables, les denrées de substitution, la faim, le service du travail obligatoire, les heures d’angoisse face à un occupant impitoyable…

Hommage aux Généraux
de Gaulle et de Lattre de Tassigny


Message émouvant également, celui que le Général de Lattre de Tassigny avait prononcé précisément le 8 mai 1945, poème tout aussi touchant que celui de Barthélemy Decimo, l’un des derniers survivants ollioulais de l’armée Rhin et Danube, qui a rendu un vibrant hommage au Général de Gaulle, au corps médical des armées françaises de libération, aux aumôniers militaires. Un autre hommage, tout aussi vibrant, a été rendu à la Résistance qui a participé de façon active à l’écrasement du nazisme pour aboutir « à une paix qui nous paraît encore bien fragile ».

« Seule l’Europe nous garantira la paix »


Cette paix, seule l’Union Européenne peut la garantir, estime Robert Bénéventi dont l’intervention a été vivement applaudie par le nombreux public parmi lequel beaucoup de jeunes.

Ayant tout d’abord rendu hommage aux enfants de la ville morts pour la France au cours des guerres du XXème siècle et dont les noms sont gravés sur une plaque de marbre, le maire ajoutera :

Quand la France renaissait de ses cendres


« Nous serons toujours débiteurs de celles et de ceux qui ont répondu alors à l’appel de la Nation, à l’appel du Général de Gaulle. Grâce à eux, le 8 mai 1945, c’est la fin de ce temps de la crainte, l’aboutissement du temps de l’espoir, la Victoire, le triomphe de la démocratie contre le totalitarisme. Ce jour-là, la France renaissait de ses cendres, effaçait la honte de la défaite et celle de l’armistice de juin 1940. En France, cette victoire est le fruit de l’effort et du courage, du sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui n’ont jamais desépéré, à l’instar du Général de Gaulle ».

Eviter à tout prix une telle tragédie


Et Robert Bénéventi de conclure :
« La paix retrouvée, la construction européenne a été possible. Cette Europe de paix et de liberté, unie par la seule volonté des nations qui la composent, demeure une garantie précieuse contre la répétition d’un tel désastre. Et il faut espérer que les jeunes générations d’Europe ne connaissent jamais plus pareille tragédie. Mais, pour cela, il nous faudra rester vigilants ».

Après avoir donné lecture du message national de Kader Arif, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants (un hommage aux libérateurs, aux anciens combattants, aux résistants, aux Généraux de Lattre et de Gaulle…), Robert Bénéventi a remis deux médailles patriotiques, l’une à Lucien Dauvilliers et l’autre à Jacques Timoléon.

Et puis tout le monde s’est retrouvé pour partager le verre de l’amitié.

F.K, le 08 mai 2014

Autres photos:

Sur le parvis de l’Hôtel de Ville, les élus et leurs invités attendent le début du cortège
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