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Le 27. avril 2014 à 16h21

Ollioules Commémoration La Ville a rendu hommage aux victimes et héros de la déportation

Avec ferveur, la cité a célébré dimanche matin devant le Monuments aux Morts la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation, une cérémonie empreinte d’émotion et placée sous le signe du recueillement.

Robert Bénéventi et Mme Richard déposent une gerbe devant le Monument aux Morts

Robert Bénéventi et Mme Richard déposent une gerbe devant le Monument aux Morts

« Le souvenir commence avec la cicatrice ». Cette belle et noble phrase du philosophe Alain, Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, l’a citée en préambule de son intervention empreinte de beaucoup d’émotion devant un nombreux public au premier rang duquel les associations patriotiques de la commune.

Un nombreux public


Auparavant, sous la férule de Jacques Thimoléon, Maître de cérémonie, adjoint honoraire, chef du protocole, la commémoration de cette journée du souvenir a débuté par des dépôts de gerbe, notamment par celle de Mme Richard, une ancienne déportée, en présence d’un nombreux public au premier rang duquel on notait la présence du Maire entouré de nombreux élus du conseil municipal, du conseil municipal des jeunes, des porte-drapeaux, des responsables des cinq associations patriotiques de la commune, du Commandant de la Légion d’Honneur, du Capitaine Sorban représentant le 5819ème Groupement de Transport Maritime, des Sapeurs Pompiers, de la Lyre Provençale et d’Ambre Toussaint, fraîchement élue samedi soir Miss Ollioules.

Hommage à ceux qui n’ont pas baissé les bras


Après la traditionnelle minute de silence et la non moins traditionnelle Marseillaise suivie du Chant des Marais (le chant des déportés), Mme Mathieu, au nom du Souvenir Français, a rappelé, avant de rendre un vibrant hommage à la solidarité qui régnait au sein des déportés, que la libération de notre patrie, en 1944, n’avait pas mis fin à l’holocauste et encore moins aux exactions dans les camps de concentration où se sont aggravées encore davantage les conditions inhumaines imposées à tous ces innocentes victimes de leur ethnie ou de leurs convictions, avec la radicalisation de la haine, du racisme et de la xénophobie du régime nazi.

De la tragédie à l’espoir


Pour sa part, Robert Bénéventi a rappelé que cette journée du souvenir est née au début des année 1950, du souhait des anciens déportés et des familles des disparus de voir inscrite, dans le calendrier des commémorations nationales, une date consacrée au souvenir de la déportations, afin d’évoquer le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration.

« Mais nous rendons également hommage au courage et à l’héroïsme de ceux et de celles qui en furent les victimes. Et si nous commémorons la tragédie, nous commémorons aussi l’espoir, le courage, les forces de la vie qui ont fini par triompher des ténèbres ».

Toujours se souvenir de cette catastrophe hors norme


Et le Maire de rappeler qu’à notre échelle doit subsister le souvenir d’une catastrophe sans commune mesure, sans proportion, le souvenir de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants plongés vers l’abîme par la folie criminelle d’individus « qui demeurent pour l’éternité la honte du genre humain ».

Et, après avoir cité cette phrase d’Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix en 1986 « ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence », le Maire de conclure :

Un vrai devoir de mémoire


« Dans quelques années, les rescapés des camps ne seront plus là pour témoigner. Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons. La connaissance du passé est nécessaire à la construction de notre avenir. Il nous faut, toujours, rester vigilants pour traquer les idées, les propos, les signes avant-coureurs de la résurgence de la bête qui sommeille en chacun de nous…Aujourd’hui, chacun d’entre nous espère naturellement ne plus connaître à nouveau une telle folie et nous voulons que nos enfants soient, à jamais, préservés d’une telle abomination ».

F.K, le 27 avril 2014

Autres photos:

A leur tour, les élues du Conseil Municipal des Jeunes ont honoré la mémoire des déportés Maître de cérémonie, Jacques Thimoléon a orchestré de main de maître le déroulement de cette commémoration
La Lyre Provençale pendant l’exécution du Chant des Marais (le chant des déportés)
Le Maire salue les porte-drapeaux
A leur tour, les élues du Conseil Municipal des Jeunes ont honoré la mémoire des déportés