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Ce samedi 23 août à Ollioules est à marquer d’une pierre blanche. Pour célébrer la liberté retrouvée il y a 70 ans, la commune a organisé deux manifestations patriotiques, l’une, le matin en allant se recueillir sur les 861 tombes du cimetière américain à Draguignan, l’autre en fin de journée.

De nombreuses personnalités de haut rang

La cérémonie a débuté au rond-point du 23 août, là où précisément en 1944 s’est concrétisée la libération du village par la destruction d’une colonne allemande qui s’apprêtait à faire sauter le pont de la Reppe. Ce devoir de mémoire était présidé par Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, conseiller régional, avec à ses côtés les élus du conseil municipal, la Maire d’Evenos, le conseil municipal des jeunes, Thierry Campus, représentant Philippe Vitel, député de la circonscription, l’Amiral Eric Schérer adjoint au Préfet Maritime, l’Amiral François Flohic, aide de camp du Général De Gaulle, le Lt Colonel Wiss, adjoint au directeur militaire départemental, le Lt Colonel Brigitte Labattut-Chabaud représentant l’Armée de l’Air, le Capitaine Franck Primaud du 519ème Groupement de Transport Maritime, les porte drapeaux, les associations patriotiques, Jacques Martina-Fieschi, témoin de la libération de la ville, Miss Ollioules et ses dauphines…

En cortège jusqu’au Monument aux Morts

Drapeaux en tête et suivi de la Lyre Provençale et d’un détachement du 519ème GTM, le cortège auquel s’étaient joint de nombreux ollioulais gagnait ensuite le parvis du Monument aux Morts où Robert Bénéventi allait prononcer son allocution, y évoquant « cette joie profonde, intense, inoubliable, l’émotion et le bonheur d’une ville qui retrouve sa liberté » en n’oubliant pas de rendre un hommage solennel « à la dignité et au courage de nos libérateurs qui nous permirent de sortir la tête haute d’une des périodes les plus sombres de notre histoire. Quelle fierté que de voir l’armée de la France combattante engagée aux côtés de ses alliés dans le combat pour la libération de notre sol ».

Au rendez-vous de l’Histoire

Et d’ajouter : « Comme le Général De Gaulle, chef de la France libre l’avait voulu, nos soldats étaient à nouveau au rendez-vous de l’Histoire. Un idéal commun les transcendait. Des valeurs essentielles les rassemblaient, Liberté, Egalité, Fraternité ». A cet hommage rendu aux soldats français, le Maire y ajoutait bien sûr aussi celui dû aux troupes alliées, rappelant au passage l’odyssée de Will Largent, cet aviateur américain sauvé par des maquisards ollioulais (voir notre article paru le 23 août), insistant aussi sur le rôle déterminant joué par les résistants de la région tels que Honoré D’Estienne D’Orves, Baptistin Daumas, Jean Callènes, Francis Claessens, Eugène Radaz, Eugène Baraco, Omar Cordier, le sous-lieutenant Sauret, J. Comito…

Une lutte menée ensemble

Robert Bénéventi terminait son allocution en rappelant que « cette lutte pour la liberté avait été menée ensemble par les Français dont l’Armée B du Général De Lattre de Tassigny qui devint la 1ère Armée Française après avoir fait l’amalgame avec les Forces Françaises de l’Intérieur, les résistants, les alliés et tous les Européens qui « exprimaient ainsi une vision de l’homme et du monde qui nous est commune. Une vision bâtie sur des valeurs et des principes universels au nom desquels nous avons combattu côte à côte. Une vision respectueuse de nos différences de l’infinie diversité des hommes, des cultures, des religions, des civilisations. Une vision qui reconnaît à chacun un droit égal à la dignité. Une vision aujourd’hui parfaitement en phase avec nos valeurs républicaines et la devise de l’Union Européenne Unis dans la Diversité ».

Deux jeunes collégiens à l’honneur

Avant les traditionnels dépôts de gerbe et l’hymne national entonné par les soldats du 519ème GTM, le Maire rendait hommage à Lucie Medard et à Dan Boileau, deux jeunes élèves du collège, lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation dont les travaux ont été couronnés.

Au Rond-Point du 23 août 1944, de gauche à droite, le Capitaine Primaud, le Lt. Colonel Labattut-Chabaud, le Lt. Colonel Wiss, l'Amiral Schérer et Robert Bénéventi