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Pierre Giacomoni, président de l’association n’en revenait pas. Déjà dans l’après-midi, malgré une chaleur accablante, plus de 350 personnes, dont beaucoup d’enfants, avaient pris d’assaut le site de l’Observatoire astronomique municipal pour le traditionnel lancement de fusées à eau, l’initiation à « des sorties dans l’espace » et l’observation du soleil grâce à de gigantesques télescopes. En fait, cette manifestation s’inscrivait dans la 25ème édition des Nuits des Etoiles créée par l’Association Française d’Astronomie qui compte 3.000 bénévoles et rassemble 600 clubs d’astronomie (dont Véga)

Quelle affluence! Même le Maire n'a pas trouvé de place !

Revenons à samedi soir au Gros Cerveau où l’affluence plus impressionnante encore: alors que le début de la conférence « Mille milliards de mille planètes » était programmée à 21 heures, dès 20 heures les gradins de l’amphithéâtre étaient occupés jusqu’à la dernière place, les arrivants suivants, dont Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, ayant même dû se contenter, comme des dizaines et des dizaines d’autres spectateurs, d’une place bien inconfortable sur le talus d’un petit coin herbeux.

Un intérêt très vif pour l'Univers

C’est dire le succès de cette soirée.
Et cela prouve aussi combien un certain public curieux est intéressé par les questions de l’univers. A preuve la fréquentation des précédentes conférences (A la découverte du ciel, L’Univers en 3D, Balade avec Hubble dans l’Univers, Dernières nouvelle de Rosetta, Balade lunaire). Autant de sujets qui sont d’actualité, même parfois brûlante dès qu’il s’agit de Rosetta.
Ce samedi soir, il était donc question de planètes, celles que l’on voit et celles qui restent invisibles mais sont susceptibles d’abriter « de la vie » évidemment sous certaines conditions.

Images sur grand écran

Il revenait à Franck Gourdon, vice-président de Véga, de présenter cette conférence agrémentée par d’étonnantes images projetées sur écran géant. Il l’a fait avec rigueur et clarté, sans jamais sombrer dans un langage scientifique ou abscons.

Qu’en faut-il retenir ? Difficile de résumer un exposé aussi passionnant faisant référence à des chiffres qui donnent le vertige. Car ici on raisonne en années lumière, en milliards de milliards de Km
…
Bref, pour faire simple : du point de vue astronomique, notre Terre appartient au système solaire, faisant ainsi partie d’un ensemble de corps célestes liés au Soleil par l’attraction gravitationnelle. Depuis l’Antiquité on connaît ces planètes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Plus tard, les astronomes en ont découvert deux nouvelles grâce à des télescopes : Uranus et Neptune, puis quelques planètes naines (au 19ème siècle). Et c’est bien plus tard que la liste s’est complétée par Pluton (découverte en 1930).Au total, on compte donc huit planètes (de différentes tailles) sur orbite autour de la Terre.

La question : sommes-nous seuls ?

Et s’il existait d’autres planètes, des « extrasolaires » sur une orbite autour d’une autre étoile que le Soleil ? Cette question hante, entre autres, un philosophe grec, Epicure qui, voici quelque 2.450 ans a « l’intuition de l’infinité des atomes dans l’infinité du vide ». En d’autres termes, il pressent qu’au-delà du visible, « il existe quelque chose ». Quelle prescience ?
Plus tard, c’est un italien, Giordano Bruno, un théologien humaniste (du 16ème siècle), philosophe à la Cour de Henri III qui se pose des questions, lui-même animé par cette fameuse intuition d’autres mondes. Pas de pardon à cette époque où l’Eglise condamne toute croyance à ses dogmes : ce brave Bruno est brûlé vif à Rome le 17 février 1600.
Bien plus tard encore, c’est-à-dire à nos jours, il faudra au gigantesque télescope Kepler, lancé dans l’espace, pour découvrir enfin que les philosophes Epicure et Bruno d’avoir raison et de découvrir des exo planètes, quelque 1.809 connues réparties dans 1.109 systèmes planétaires. Cela donne le vertige de l’infini, d’autant que certaines de ces exo planètes mettent 350 ans à tourner autour de leur étoile et d’autres 3 jours…

Et y at-il une vie ailleurs ?

Sont-elles habitées ? Cela on l’ignore. Mais les analyses scientifiques semblent prouver qu’elles son probablement « potentiellement habitantes », ce qui revient à dire que la vie y est certes possible mais dans des conditions non connues. Alors, le mot de la fin ? Les petits hommes verts, ça n’est vraiment pas pour demain. Mais leur recherche n’en demeure que plus passionnante.

Ciel bouché : on n'a pas vu Albiéra ni la Nebuleuse de la Lyre

La soirée aurait dû s’achever par l’observation du ciel. Mais l’épaisse couche nuageuse l’en a empêchée. Pourtant, le programme était prometteur : Albiera, la Grande Galaxie d'Andromède, la Nébuleuse de la Lyre...

Il reste cependant de nouveau rendez-vous au Gros Cerveau, les vendredi 14 août (Caractéristiques des politiques spatiales et nationales, 21 août (Jazz et astronomie) et 28 août (la musique du Soleil).

Même le Maire n'a plus trouvé de place libre, telle était l'affluence !