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Quatre-vingts personnes étaient réunies à Bandol au parc du Canet pour ce rassemblement régional de l'association Dyspraxique mais fantastique: "Il s'agit d'un pique-nique afin d'échanger. Il y a des familles, des professionnels, des associations amies" nous disait la délégué départementale Isabelle Decitre. Des élus avaient aussi fait le déplacement comme Ferdinand Bernhard (maire de Sanary et conseiller général), Chrsitian Palix (maire de Bandol) ou Joseph Mulé (conseiller général et adjoint au maire de Six-Fours).
Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l'automatisation des gestes volontaires. Les manifestations sont diverses: troubles du regard, troubles dans l'organisation du geste, troubles idéomotrices... Cela peut se traduire par un enfant qui est maladroit, lent dans toutes ses réalisations motrices et graphiques; il a besoin d'aide pour s'habiller et se laver; il présente un retard graphique important et durable... Mais rien n'empêche l'enfant d'être "intelligent, curieux et parfois beau parleur".
La déléguée départementale: "Outre l'information donnée aux parents nous voulons nous battre pour mettre fin aux contrats précaires des auxiliaires de vie scolaire et que cela devienne une profession à part entière après que ces dernières aient suivi une formation". Car sans AVS (assistant de vie scolaire) les enfants ne peuvent réussir une scolarité normale, et comme nombre d'associations, le constat est toujours le même à savoir la nécessité d'appliquer la loi de 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées". Un combat difficile surtout lorsque l'on voit les cas se multiplier d'enfants privés d'AVS, faute de budget. De même l'association entend se battre pour permettre des diagnostics plus précoces. L'ennui étant le suivant, cet handicap pas forcément visible peut faire du tort à l'enfant dans le milieu scolaire s'il n'est pas diagnostiqué très tôt, combien de fois des parents ont entendu :" Il est paresseux, il met de la mauvaise volonté...". Et bien évidemment cela est source d'exclusion alors que le diagnostic permettrait une prise en charge adaptée.
Pour cette journée, il y avait aussi l'association Avenir Dysphasie Provence avec Cathy Piasco: "Il s'agit d'une anomalie liée au développement du langage". Ce trouble structurel, primaire et durable de l'apprentissage et du développement du langage oral touche 2% de la population et souffre de méconnaissance. Le langage de la personne dysphasique présente non pas des retards mais des caractères déviants et instables dans le temps.
On retrouvait aussi l'antenne des Bouches du Rhône de Dyspraxique mais fantastique, avec Luce Nocera qui organise et participe à de nombreuses actions comme la journée des Dys afin que les troubles dys y soient "mieux compris, mieux diagnostiqués, mieux pris en charge et mieux pris en compte". L'antenne varoise avait d'ailleurs organisé le 9 octobre à Bandol une conférence débat autour des "troubles de l'apprentissage". Il y a du chemin à faire pour sensibiliser les professionnels, les enseignants, les familles, mais ces associations se démènent. Par exemple en janvier dernier à Six-Fours, l'inspection académique de la deuxième circonscription (Sud-Sainte-Baume) a choisi de consacrer une demi-journée pédagogique obligatoire en direction des enseignants du primaire. Pour cela , les intervenants de l'association Dyspraxique mais fantastique (DMF) avaient présenté ces troubles devant 350 professeurs des écoles (voir article précédent).
L'association « Dyspraxique Mais Fantastique » donne rendez-vous au 8 octobre à la sale Jules Verne à Bandol pour la journée des Dys.