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Le réveil fut dur pour Béatrice Lemoine , la présidente du Comité des fêtes des Playes. La pluie régulière qui s’abattait sur la viile au petit matin faisait craindre le pire : « Nous avons vraiment eu peur que la fête ne se fasse pas ». La Coustiero Flourido, traditionnellement invitée pour l’occasion avait d’ailleurs annulé son défilé en costume provençal. Les anciens, plus optimistes, ou peut-être plus philosophes, n’ont cependant pas raté ce rendez-vous incontournable et ils ont eu raison : l’exposition artisanale de produits régionaux et l’anchoïade, offerte par la municipalité et servie par les associations Lou Peilou et les Amis du Jumelage, ont bien eu lieu en plein soleil et le repas de moules préparé pour les 160 convives s’est déroulé sans une goutte d’eau et en toute convivialité : « même pas eu froid » précisèrent les élus présents, Geneviève Briffaz, Christiane Giordano, Dominique Antonini, ou encore Yves Draveton.
L’après-midi, après le défilé des charrettes qui a rejoint le parc municipal des Playes pour y déposer le raisin tout frais cueilli, l’assemblée s’est réunie autour du vieux pressoir, propriété d’Amédée Ventre depuis les années 50 : « ce pressoir me vient de mon père, je le sors pour les festivités ». A l’époque et jusqu’aux années 70 les grandes vendanges se faisaient encore dans le quartier des Playes qui a vu ses terrains de vignes disparaître au fil des ans au profit de villas. On apportait alors le raisin à la coopérative de Reynier, mais les vignerons avaient aussi leur propre pressoir et confectionnaient leur « vin de l’année » qu’ils conservaient dans des fûts appelés ‘bordelaise’ (250 litres) ou ‘demi muid’ (500litres).
Après avoir foulé et pressé à l’ancienne les grappes généreuses, chacun a pu déguster le précieux nectar dans une ambiance très animée.
C’était vraiment la fête dans le quartier des Playes, une fête qui annonce doucement les premiers jours d’automne...

Le Cercle de l'union fraternelle. En noir Yves Draveton, un habitué de la fête