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Le 2. février 2012 à 15h30

Sanary Expositions La saison 2012 de l'Atelier des artistes dévoilée

Cette année ce lieu dédié à l'art contemporain a eu droit à une présentation du programme de l'année en présence des artistes exposants mais aussi de ceux en résidence au premier et second étages.

L'élue Sandrine de Maria en présence des artistes qui exposeront leurs oeuvres durant l'année et ceux en résidence.

L'élue Sandrine de Maria en présence des artistes qui exposeront leurs oeuvres durant l'année et ceux en résidence.

C'est un lieu à part dans le paysage culturel Sanaryen, niché rue Lucien Guierard mais que les curieux et passionnés fréquentent assidûment. Cette année la municipalité avait choisi de présenter la programmation dans son ensemble, et l'élue Sandrine de Maria dira que la politique de la commune était de rendre la culture accessible pour tous. Au niveau de l'organigramme, Virginie Martin est responsable du service culturel sous la houlette de la DGA Chantal Ognibène: "désormais les artistes pourront être en résidence sur une période de six mois renouvelable. L'idée est de permettre un plus grand turn-over afin de répondre à la demande de ceux n'ayant pas d'atelier".
Cette idée de résidence en a séduit plus d'un. Et le public pourra également rencontrer et visiter les ateliers deux fois par semaine, les jours restant encore à déterminer. Actuellement on y retrouve Miry Anne Huyghe, Catherine Saussine, Christine Fuvel, Nathalie Feldeisen Occhipinti, Suzanne Foscolo et Laurent Strappazzon.
Mercredi soir le public a pu voir un joli panaché des oeuvres qui seront exposées tout au long de l'année au rez-de-chaussée avec Françoise Rigal Wolber, Christine Santucci, François Cellier, Jérémie Eyraud, Jean-Luc Moscardini, Marcus Weibel. On y retrouvera aussi deux habitués, Benoît de Souza et Mireille Belle. La première exposition débutera le 17 février et la qualité sera bien au rendez-vous.

Du 17 février au 1er mars: Françoise Rigal Wolber


« Le thème récurrent de mes oeuvres, c’est la terre dans laquelle s’inscrit l’histoire de l’homme. Jusqu’en 2010, c’est la terre en tant que planète que j’ai voulu représenter. Depuis 2 ans, je la représente à travers des paysages intériorisés, métamorphosés ou personnifiés. Le paysage devient projection de l’âme humaine. C’est pourquoi, j’ai opté pour une palette de couleurs « rouge ».
Le rouge est une couleur plurielle qui évoque à la fois l’éclat de la joie et la tonalité du drame. Je veux orchestrer la forme et la couleur sur un rythme vital. »

Christine Santucci du vendredi 2 au jeudi 29 mars


Peinture acrylique sur toile et technique mixte, l’intérêt de la peinture de Christine Santucci réside dans la recherche et le travail des couleurs. Elle interprète la vision que lui offrent son environnement et la société contemporaine avec sensibilité dans ses choix de coloriste.

François Cellier du vendredi 30 mars au jeudi 26 avril


Artiste contemporain né en 1958, François Cellier figure depuis 2004 aux « Editions Larousse Drouot cotations ». Peintre autodidacte, il expose depuis 1993. Très jeune, il se découvre une vraie passion pour la peinture. Tout d’abord de façon figurative, avec, comme sujets, les détails d’une porte, d’une jarre, d’un mur ou d’une fenêtre, mais aussi des paysages. Il acquiert, au fil des années, une assurance dans son travail et, depuis quelques temps, il s’est tourné vers la peinture abstraite très épurée en utilisant, dorénavant, l’acrylique. Vivant dans le sud-est de la France, il s'est imprégné de ses ambiances ensoleillées et a pu se renouveler dans une évidente modernité, mais avec une certaine continuité dans son style.

Jérémie Eyraud du vendredi 29 juin au jeudi 26 juillet


Du dessin à la peinture, de la couleur au noir et blanc, de la “mosaïque” au point.
Comment allier les pensées aux sentiments ? Ecrire en dessinant, symboliquement.
Inspiré d’un sentiment, un ressenti devient image, ou lettre morte.
Ecrire avec les lignes, les formes, les couleurs. Sa propre histoire, celle d’autres, celle des autres, celle de son temps, du temps venant.

Jean-Luc Moscardini du vendredi 27 juillet au jeudi 23 août


Jean-Luc Moscardini traite un art qui a pour enjeu la création elle-même, l’être dans son approche au monde. L’artiste propose à l’amateur une approche plus affective,
plus personnelle, plus secrète, en un mot une approche plus essentielle de l’oeuvre d’art. « Mon travail prend ses sources dans l’expression de la trace, du mouvement, transcendé par la transparence et la couleur… » Ces mouvements, ces gestes sont libérateurs de toute contrainte. En eux se mêlent passé, présent, futur. Ils vont de l’infini vers l’infini et tentent de retrouver une unité perdue. « Ma démarche artistique est un questionnement sur la perception de la réalité de mes oeuvres ou comment la vue et l’esprit sont à la recherche des formes originales déformées par le miroir et la lumière. » Son art est la fusion avec la matière, la dissolution du sujet dans l’universel et non plus la critique de la société ou un système de représentation du réel. Une démarche qui va de la douleur vers l’absence de sensations, ou plus exactement jusqu’à l’extase. Jean-Luc Moscardini a exposé ses dernières créations à la galerie Bon’Art de Gelos.

Marcus Weibel du vendredi 24 août au jeudi 20 septembre


La peinture de Marcus Weibel ne table pas sur le hasard des combinaisons de lignes ou de taches, même si elle en joue. Sa vocation serait plutôt de nous dévoiler une présence d’objets « exprimés » plus que « figurés » dans une vision multiforme. Leur appréhension passe par la matière, la couleur bien plus que par la connotation, plus que par la description. Ils échappent à toute codification et s’il est possible de les dénombrer, toute tentative d’inventaire mène sur une fausse piste.
Car il ne s’agit pas d’éléments épars additionnés, mais d’un tout indivisible, efficace par l’association de termes dont les affinités sont à découvrir. C’est en interrogeant la peinture que le spectateur a la surprise d’être engagé dans un véritable discours plastique : l’objet s’anime quasi organiquement. La matière, épaisse, mélange de ciment, de peinture acrylique, de cellulose, de pastels, accroche la lumière, définit les rapports entre vides et pleins, entre fond et formes et la couleur explosive ou retenue décide du choc final. La poésie naît dans la distanciation par rapport à une réalité banale et grâce à la richesse infinie qu’offre le travail de la matière sur des supports aussi variés que le verre, le papier, le textile. Marcus Weibel, diplômé de l’Ecole du Louvre, bénéficie d’une solide formation théorique et technique. Venu tardivement à la pratique de la peinture, il a le regard émerveillé de celui qui va de découverte en découverte et son enthousiasme, dans son oeuvre, est terriblement convaincant.

Benoît de Souza du vendredi 21 septembre au jeudi 18 octobre


Diplômé d’un BTS céramique industrielle et d’une maîtrise des matériaux et minéraux à Sèvre, il entreprend alors le voyage retour vers ses origines, vers ses racines ; il accomplit des séries, chacune nous raconte un bout de l’histoire en train de se vivre. Il commence à travailler ce matériau de prédilection qu’est la terre dès l’âge de 6 ans. « Je cherchais une matière plus qu’un métier ». Benoît de Souza vit au milieux des centaures, des dieux et des déesses, des mortels qui s’étirent en argile. Il a l’art et la manière de pratiquer l’esquive. En grand et en terre d’ocre, ses silhouettes nues à la peau sombre, mais vêtues de scarifications, aux visages émaciés et aux corps engobés ou émaillés, ressemblent à des voyageurs sans bagage, arrivant de loin, de partout et de nulle part, des terres arides d’Estrémadure, ou des déserts d’Afrique.
Mais tout fou, comme un animal dans une grande cage, qui va d’un point à l’autre, d’une idée à l’autre, à l’affût de quelque chose ou pour le faire surgir.

Mireille Belle du vendredi 19 octobre au jeudi 15 novembre


« Le besoin de créer a toujours fait partie de moi. Il est vital comme une respiration. Je peins à l’huile et sculpte la terre, la résine, le bois, la neige, la glace avec une attirance pour le monumental. Mon expression se situe sur le fil non tranquille de la vie, elle parle de l’authentique richesse de nos différences, de l’humain, d’un voyage temporaire. De la rencontre entre mes mains et la matière, surgissent des êtres neufs, émouvants. Ils tricotent les liens qui me rattachent aux autres, et signent ma place de Vivante parmi les Vivants ».

D.D, le 02 février 2012

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Le public était au rendez-vous mercredi soir.
Le public était au rendez-vous mercredi soir.