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Comme les Apôtres ils étaient douze, l’an dernier. Aujourd’hui, au CCFF d’Ollioules, ces disciples du bénévolat, de la solidarité et du dévouement ne sont plus que onze et cherchent à recruter, plutôt parmi les seniors qui sont plus disponibles.

Ce manque d’effectifs n’a pas empêché l’équipe du CCFF d’Ollioules présidée par Eliane Demey de remplir parfaitement ses missions, comme en témoigne le bilan dressé par son secrétaire, Dominique Flego, un bilan marqué par une saison calme côté incendie mais meurtri par les inondations dramatiques de La Londe les Maures.

287 heures de patrouille au Gros Cerveau et au Croupatier

Ainsi, au cours de cette année 2014, les bénévoles du Comité Communal des Feux de Forêts d’Ollioules ont effectué 287 heures de patrouille et parcouru 3.720 km à travers les 485 hectares de massifs forestiers constitués par ceux du Gros Cerveau et du Croupatier. A aucun moment, ils n’ont eu à intervenir : cette année, par bonheur, il n’y a eu aucun départ de feu. Mais malgré tout, le CCFF n’a jamais cessé d'être vigilant.

Des bénévoles au rôle indispensable

A ce propos, il est bon de rappeler le rôle, tellement important, que joue un tel comité au sein de sa commune, car, comme a tenu à le souligner Robert Bénéventi en remerciant chaleureusement l’équipe ollioulaise pour son dévouement exemplaire, les activités de ses bénévoles sont multiples et contrairement à ce que l’on pourrait croire ne se limitent pas à la seule saison estivale. Ces bénévoles, en effet, effectuent des missions permanentes qu’ils assurent tout au long de l’année comme l’assistance au maire en matière de réglementations notamment sur les obligations légales de débroussaillement et l’emploi du feu ainsi que la surveillance de l’état des pistes de DFCI (Défense de la Forêt Contre les Incendies).

Savoir maîtriser la cartographie et être disponible

L’objectif de ces hommes et de ces femmes (le CCFF d’Ollioules en compte deux dont la doyenne, Cécile Muguet, est présente depuis plus de vingt ans !) est de connaître parfaitement le territoire de la commune pour être à même de positionner un départ de feu et les conditions d’accès et de circulation dans le massif forestier en cas de sinistre. On leur demande de savoir maîtriser la cartographie et les procédures radio, mais bien évidemment, tout cela, on le leur apprend. Bref, ce sont surtout de précieux auxiliaires des sapeurs pompiers en cas de sinistre, car mieux que quiconque, ils connaissent parfaitement le terrain, les pistes d’accès, les points d’eau, les pièges à risque…

Le Préfet a interdit le brûlage
de déchets partout dans le Var

A propos de feu, Dominique Flego a insisté sur le fait que beaucoup de particuliers continuent de brûler leurs déchets de jardinage alors que c’est interdit, soulevant ainsi un véritable problème. Et là-dessus, le Maire a été clair : « En ce domaine, selon l’arrêté préfectoral de 2013, c’est la tolérance zéro, c’est aussi bien valable pour Ollioules que pour tout le reste du Var ».

Aux termes de cet Arrêté en date du 16 mai 2013, il est stipulé que l’emploi du feu et du brûlage des déchets verts dans tout le département du Var est interdit, qu’il s’agisse de tontes de gazon, de feuilles et d’aiguilles mortes, de tailles d’arbres et d’arbustes provenant de jardins de particuliers. Alors que faire de ces déchets ? Les emporter à la déchetterie la plus proche.

Cette remarque faite, Dominique Flego a ajouté qu’il y a aussi à déplorer une autre forme d’incivisme, la pénétration des deux roues motorisées dans les massifs. Il est d’ailleurs à supposer que la commune d’Ollioules ne soit pas la seule à connaître ce genre d’indiscipline…

Deux opérations de solidarité à La Londe

Pour clore le bilan 2014 du CCFF d’Ollioules, on retiendra que le pire ennemi n’était pas le feu, mais l’eau. Avec les inondations que l’on sait, et dont la commune de La Londe a porté, par deux fois, un très lourd tribut, les bénévoles d’Ollioules ont été confrontés à des drames difficilement supportables. Avec leur véhicule, et une équipe de 4 personnes, ils sont intervenus une première fois durant neuf jours fin janvier 2013. Et toujours avec le même effectif, mais 11 mois plus tard, fin novembre, ils étaient à nouveau à pied d’œuvre, au même endroit, pour les mêmes causes, les mêmes victimes…

Le désarroi des sauveteurs

Eliane Demey, présidente déléguée du CCFF raconte, la voix émue : « Nous avions participé aux secours en début d’année. Et voici que quelques mois plus tard, nous nous retrouvons au même endroit, face à de pauvres gens qui avaient tout perdu, tout, vraiment tout, mais qui avec patience et opiniâtreté ont tout reconstruit et qui, à la fin de cette année, ont à nouveau vu anéanti tout ce qu’ils avaient reconstitué, avec des crédits sur le dos pour les sinistres de janvier. Nous avions le cœur serré devant tant de détresse ».

La Reppe en alerte le 25 novembre !

Il n’en reste pas moins que les fortes intempéries de fin novembre ont également contribué à éveiller une vigilance accrue du CCFF d’Ollioules face à la Reppe, ce petit fleuve côtier apparemment paisible et tranquille, mais qui peut devenir meurtrier comme il l’a été il y a une quarantaine d’années. C’est ainsi que le 25 novembre, le CCFF s’est mobilisé pour surveiller la montée des eaux de la Reppe qui, au Pont de Gaude, accusait tout de même 1.60 mètre d’eau.

En conclusion de leur assemblée générale, Robert Bénéventi a remercié chaleureusement l’équipe bénévole du CCFF pour leur dévouement exemplaire, l’a félicitée pour les comptes bien tenus de la trésorière Odile Bourdil et, surtout, l’a encouragée dans cette voie de solidarité prônée par la municipalité en faveur de la solidarité. Et davantage encore.

De gauche à droite, Odile Bouril, trésorière, Dominique Flego, secrétaire, Eliane Demey, présidente déléguée du CCFF et Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules