Ouest Var > Actualité > Six Fours les Plages > Une issue pour la crèche de Six-Fours ?
Le 3. décembre 2013

Six Fours Conseil municipal Une issue pour la crèche de Six-Fours ?

Le conseil municipal qui s’est déroulé lundi en fin de journée a très vite été orienté par l’opposition sur l’association Les Comptines et ce, avant même l’approbation du compte rendu de la séance précédente.

A l’extérieur de la salle du conseil, le public était plus nombreux qu’à l’habitude, et pour cause, les salariées de la crèche Barbero de Six-Fours gérée par l’association Les Comptines mise en cessation de paiement étaient venues en nombre, inquiètes plus que jamais de leur sort.

Le maire coupa court aux questions de l'opposition municipale en promettant que le sujet serait abordé en fin de conseil. Debout dans le hall deux heures et demies durant, les salariées ont attendu patiemment la fin de la séance pour connaître la position du maire.
Revenu sur le sujet en fin de conseil à la demande de Didier Pille, d’Erik Tamburi , de Philippe Comani, le maire déclara que la CAF s’était engagée en septembre à débloquer une subvention exceptionnelle et à accorder un prêt à taux zéro pour apurer la dette de l’association mais que brusquement elle n’avait finalement pas honoré ses engagements. Il précisa qu’après avoir été reçu par les responsables de la CAF la semaine dernière, « aucun élément nouveau ne justifiait cette décision subite . Les administrateurs n’ont pas d’autre solution que de déposer leur bilan ».

« Nous ne paierons que le service effectué »


L’annonce fut tranchante : «  Si l’activité ne reprend pas à la crèche, si la grève perdure, la ville dénoncera la DSP puisque le service n’est pas effectué ». Il ajouta que l’association était déficitaire à Ollioules, Sanary et La Seyne et que la ville « n’assumerait pas le fardeau à elle seule». Contrairement à ce qui a été publié, précisa-t-il, la Seyne n’a versé que ce qu’elle devait et pas un sou de plus, elle a simplement accepté de verser cette somme un peu à l’avance pour payer les salaires d’août ».
Il proposa alors de convoquer un nouveau conseil municipal sous 8 ou 10 jours pour voter, à l’unanimité précisa-t-il, une subvention qui sera versée par douzième durant un an afin d’assurer les salaires et ceci, à la seule condition que le service soit repris. «  Nous dénoncerons alors la DSP (délégation de service public) et cela laissera le temps de relancer une nouvelle DSP. L'association Les Comptines sera exclue de fait puisqu’elle n’a pas rempli le cahier des charges ni ses obligations. Je ne veux pas verser une subvention qui servira à combler des déficits ailleurs qu’à Six-Fours ».

Une régie municipale? «Jamais!»


L’idée de mettre en régie municipale la crèche fut à nouveau totalement exclue : « Si j’intégrais le personnel des Comptines dans le personnel municipal, je devrais le faire en CDI et un an après, s’il y avait une nouvelle DSP, les mêmes personnels pourraient, s'ils le désirent, ne pas travailler dans la crèche mais intégrer un autre service de la municipalité ».
Et de conclure que la mairie commencera à discuter quand les salariées auront repris le travail et quand tout le conseil municipal sera d’accord sur la solution proposée.
L’opposition dénonça alors la pression maintenue par le maire, le "mauvais" choix fait sur cette association en délégation de service public alors qu’elle était déjà en déficit et son refus de recevoir le délégué syndical.
Le maire répondit qu’il ne faisait « aucun chantage », qu’il n’intervenait en aucun cas dans les commissions de délégation de service public et que l’association ne présentait à l’époque qu’un léger déficit de fonctionnement (33 000€). Quant au délégué syndical il déclara qu’il était prêt à le recevoir s’il prenait rendez-vous, mais ne manqua pas de glisser au passage « qu’il était là pour agiter tout le monde ».

A l’issue du conseil, le maire discuta longuement avec les salariées sur le parvis de la mairie leur assurant à nouveau que leur mois de novembre serait payé si elles reprenaient le travail. Mais les salariées semblaient déterminées à poursuivre la grève tant que leur salaire de novembre ne serait pas versé sur leur compte! Elles devaient retrouver Hélène Rigal, la directrice de l’association, sur le site de la crèche de la Seyne.

A.I, le 03 décembre 2013

Autres photos:

Les salariées très attentives aux déclarations du maire Le maire s'est entretenu avec les salariées sur le parvis de la mairie