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Le 21. mars 2014 à 16h08

Six Fours Vie de la cité Un nouveau pêcheur à La Coudoulière

Depuis mi-janvier, un nouveau pêcheur a installé son banc au Port de la Coudoulière, à côté du restaurant Le Tao. José travaille seul avec sa petite unité en bois, Le Rosario.

C’est un retour aux sources pour José Ibanez. A 43 ans, alors qu’il a toujours été pêcheur, il a racheté un bateau pour venir pêcher et vendre le fruit de sa pêche, chez lui à Six-Fours où il habite.

Débuts à 18 ans


José a commencé comme matelot, à 18 ans, en 1989. Il a ensuite été son propre patron à La Ciotat jusqu’en 2004, puis a retravaillé pour un patron, toujours à La Ciotat, jusqu’à l’année dernière. Lui et sa compagne habitant Six-Fours, il a alors décidé de se lancer de nouveau et a acheté une petite unité avec laquelle il peut travailler seul.

Les longueurs administratives…


On ne se l’imagine pas, mais s’installer comme pêcheur n’est pas si simple. C’est même long et fastidieux. Il a fallu tout d’abord ramener le bateau de Nice et mettre les papiers en règle. Avec 30 ch, impossible d’y aller par la mer, le voyage s’est donc fait par la route ! Sur place, à Six-Fours, José est tout d’abord allé voir le Maire, Jean-Sébastien Vialatte, puis Hervé Fabre, délégué à la gestion des plans d’eau, puis Cyril Mazella, à la Capitainerie. Il lui fallait une place pour son bateau et pour son banc. Enfin, il s’est rapproché de la prud’homie du Brusc. « Ca n’a pas été facile de tout mettre en place, mais ça y est », nous dit-il.

Saine concurrence


L’arrivée d’un nouveau n’a pas été très bien accueillie par la concurrence, nous raconte José : « Je suis là pour faire mon travail et je fais ça par passion. J’ai donc été me présenter, notamment avec mes voisins directs, qui ont le banc en face du mien, et on a discuté tout simplement. Maintenant, je pense qu’on bosse en bonne intelligence ». Il est vrai que les deux pêcheurs ne travaillent pas tout à fait de la même manière. D’un côté José travaille au long court, avec sa petite unité. Il pêche au filet et à la palangre et, de l’autre, le couple utilise un plus gros bateau, et peut proposer par exemple du thon, ce que ne fait pas José.
Sur son banc, on pourra acheter du pagre, du pageot, du sar, de la soupe de roche, du loup, de la dorade, du dente et parfois du poulpe ou de la seiche. « J’aime bien aller autour des iles, il y a du beau poisson » dit-il.

Tous les matins, entre 5 et 6 heures, quand le temps le permet, José part à la pêche, seul, et quand il revient, c’est pour vendre son poisson. « Si la météo est avec nous, on peut arriver à en vivre, mais il faut avoir du courage et bien connaitre son métier » raconte José qui conclut : « Seul, c’est risqué et parfois, il y a de quoi être inquiet, mais j’aime ce métier, c’est ma vie ! »

PH, le 21 mars 2014

Autres photos:

José Ibanez et son Rosario
José Ibanez et son Rosario