Six Fours
Politique
Une galette au goût de campagne électorale
Frédéric Boccaletti , candidat FN aux élections départementales de mars prochain pour le canton de la Seyne 2 (Six-Fours, La Seyne sud et Saint Mandrier) a convié dimanche après midi ses adhérents et sympathisants à une galette des rois salle Scarantino. L'occasion pour lui de servir un discours implacable et de donner la parole à ses invités, Dominique Granet, son binôme, et le sénateur maire du 7ème secteur de Marseille, Stéphane Ravier.
Plus de 250 personnes avaient fait le déplacement pour soutenir les candidats Frédéric Boccaletti et Dominique Granet, il fallut au dernier moment rajouter des chaises pour que chacun puisse s'installer. Dans l'assemblée, Rachel Roussel, récemment exclue du parti « Debout la France » Tour à tour, Dominique Granet, Frédéric Boccaletti et Stéphane Ravier prononcèrent un discours musclé ponctué d'applaudissements nourris du public.
Dominique Granet
Frédéric Boccaletti donna la parole en premier à Dominique Granet, qui remercia son équipe de campagne et ses fidèles militants. Après avoir rendu hommage aux victimes des derniers attentats et notamment aux forces de l'ordre « régulièrement prises pour cible et dont ont ne fait que très peu état sous prétexte que c'est leur métier », elle fustigea la politique menée par les gouvernements de droite et de gauche qui ont « mené au chaos et au choc des civilisations. » Elle dénonça des « zones d'ombre » sans plus de précisions, et déclara que le gouvernement avait su « tirer profit de ces crimes pour faire de la récupération politique. » Elle affirma que les faits récents avaient donné raison au Front National qui avait dénoncé le terrorisme islamiste sans être entendu. Elle réitéra la détermination du FN : « Nous avons assez donné, nous allons nous battre et nous ne lâcherons rien. »
Frédéric Boccaletti
Dans son discours, Frédéric Boccaletti, rappela que le Var était leader en nombre d'adhérents. Il eut également une «pensée émue» pour le pays qui traverse une période difficile. Silencieux jusque là au sujet des derniers attentats, il manifesta « sa tristesse et consternation face aux actes barbares commis » et exprima la nécessité d'en tirer les conclusions qui s'imposent : « ces barbares viennent de démontrer avec force et fracas que nous sommes tous la cible du terrorisme islamique.» Et d'ajouter: «Ces actes appellent à une seule réponse, la détermination à les combattre en acceptant de regarder les choses en face et en mettant en œuvre la politique de maîtrise de notre territoire. » Il concentra ensuite son discours sur le département. Un Var «dirigé depuis près de 30 ans par les mêmes» qu'il qualifia « d'incompétents. » Puis il dévoila des éléments de son programme sans en délivrer les recettes : une politique sociale en faveur des personnes âgées, handicapées, en difficulté, et de la famille, en supprimant les allocations de ceux qui en abusent ; des travaux de voirie; la révision du fonctionnement des collèges; la sécurité des jeunes dans les établissements; la maîtrise des impôts avec une gestion plus saine; l'affirmation de nos traditions et le refus des communautarismes; une politique de tourisme, source d'emploi, mettant en avant les atouts du Var ; une politique volontariste envers la jeunesse pour lutter contre le chômage. ..
Stéphane Ravier
C'est dans un discours fleuve de près d'une heure, parsemé de plaisanteries et anecdotes issues de ses expériences à la mairie de Marseille, que le sénateur-maire Stéphane Ravier rendit hommage dans un premier temps au travail accompli par Frédéric Boccaletti et la fédération du Var. Puis il dénonça pèle mêle la politique de laxisme des gouvernements, les attentats démontrant que « notre seul tort est d'avoir eu raison trop tôt », le peu de mobilisation de la « diversité » lors de la manifestation pour la liberté d'expression, « l'islamisation de la société» , «les mariages exotiques», les crèches de Noël interdites dans les lieux publics, la situation économique et sociale déplorable, la classe politique inerte . .. etc » pour conclure : «Demain si nous ne prenons pas les mesures, il en sera fini de nos libertés. Il faut mettre un grand coup de balais pour nettoyer les écuries de la République. »
Ces allocutions achevées, et largement applaudies, l'assemblée entonna à l'unisson l'Hymne de "La Marseillaise" et partagea la galette des rois.