Lundi soir, percuté par une moto sur la corniche du Cros au Brusc, Roger Dufresne n'a pas survécu et est décédé sur place. On en parlait dans tous les cafés mardi matin, et la nouvelle a attristé de nombreuses personnes; tous connaissaient de loin ou de près Roger Dufresne, qui laisse une fille résidant à Six-Fours.
Originaire de Calais, il a eu une brillante carrière militaire dans les troupes de marine avant de s'installer au Brusc. Léon Dodéro se souvient de lui à l'époque où il était capitaine d'arme sur le Clemenceau: "il jouait au rugby au Brusc, j'étais vice-président à l'époque, c'était un sacré bonhomme, un magnifique pilier. Un jour, il nous avait emmené manger à bord du Clemenceau avec les officiers. La nouvelle de sa disparition m'a vraiment touché". A la boule joyeuse des îles, tout le monde était sous le choc: "c'était un membre bienfaiteur de l'association, il était de tous les déplacements, une personne disponible et d'une grande générosité" nous disait Bruno Golé, très attristé par sa disparition. Il était de toutes les fêtes au Rivage, et sa disparition est difficile à encaisser. Philippe qui gère le restaurant de la Plage le connaissait très bien, et il avait du mal à cacher sa peine: "ll n’y a pas de mots, c'était plus qu'un ami, c'était mon grand frère, il était toujours là pour tout le monde". Roger avait contribué à la création du restaurant de la Marée à l'époque. Très attaché à l'endroit, Il venait souvent donner un coup de main gracieusement à Philippe pour des peintures, du bricolage. Et il faisait cela avec tout le monde, dans sa résidence par exemple où tous lui confiaient leurs clefs lorsqu'ils partaient. Il gardait aussi les chiens de ses voisins, bref un homme de bien: "c'était une personne qui avait le coeur sur la main, et, à 64 ans, c'était toujours un roc. Il en en vu tellement!". Philippe nous raconta qu'un jour il avait fait une mauvaise chute sur le muret de la plage du Cros, avec une belle fracture à la tête à la clef. Il lui avait dit: "j'ai pris Chabal de plein fouet". Et, deux jours après, il sortait de l'hôpital et reprenait ses activités. Un dur, un vrai, toujours au service des autres. Souvent lorsque le restaurant de la Plage était fermé, il jetait un coup d'oeil, tout le monde pouvait compter sur lui les yeux fermés.
Alain Pellerano le croisait souvent: "c'était vraiment une personne qui s'était parfaitement intégrée à la vie locale, un homme bien". Les témoignages affectueux ont été très nombreux, louant sa générosité et sa gentillesse, loin de tout discours de circonstance, et son décès brutal a secoué tout le monde. Il était aussi toujours présent lors des cérémonies patriotiques au côté d'Henri Long, délégué de l'Union Nationale des Parachutistes Toulon Var Ouest. C'est une belle âme qui est partie.

Roger Dufresne laissera un grand vide parmi ses amis.