Le 19. mars 2010 à 18h30
Six Fours
Environnement
Un film qui redonne le moral
Patricia Ricard, Nardo Vicente, Christian Petron et Christian Frasson ont répondu aux questions du public
Petite chambrée que celle réunie jeudi soir salle Daudet à Six-Fours pour la projection suivie d’un débat du film « Marseille – Une rade ressuscitée ». Dans ce deuxième volet de « Fragile Méditerranée », une série qui devrait s’enrichir tant ses concepteurs, le scientifique Nardo Vicente, de l’institut océanographique Paul Ricard, et ses complices le cinéaste des profondeurs Christian Petron et le communicant Christian Frasson, ont eu à cœur de démontrer que notre grande bleue est toujours bien vivante.
Présidente de l’Institut créé par son grand-père, Patricia Ricard s’est aussi beaucoup impliquée dans cette réalisation. C’est d’ailleurs à bord du Garlaban, le voilier conçu par Paul Ricard, que l’équipe du film a pu recueillir l’essentiel des images tournées dans la rade de Marseille.
Dans ce film de trois-quarts d’heure, Nardo Vicente réussit à démontrer que l’homme peut réparer les dégâts qu’il fait subir à son environnement. En 1980, il avait tourné en rade de Marseille des images de désolation à la sortie des émissaires des eaux usées de la ville. 30 ans plus tard, et grâce à la construction de deux usines de traitement des eaux usées dont une, récente, qui emploie une technique d’épuration biologique, ces fonds sont méconnaissables : les gorgones ont retrouvé des couleurs et les poissons leur vigueur d’antan. L’équipe fera le même constat au large du Cap Sicié où repart à la mer l’eau retraitée de l’agglomération toulonnaise. Par contraste, des images écoeurantes du littoral près de Naples, où les enfants jouent et se baignent sur une plage transformée en décharge, donnent la mesure de l’ouvrage à mettre en chantier pour que tous les pays du littoral travaillent en commun pour sauver la Méditerranée.
Au cours de la discussion qui suivit cette projection, Patricia Ricard traça le chemin : il faut d’abord, comme à Marseille, réhabiliter le milieu marin, puis le protéger et enfin le valoriser.
C’est à cette tâche que s’attelle l’institut océanographique et c’est cette aventure que Nardo Vicente et ses amis veulent continuer de nous conter.
, le 19 mars 2010