Le 24. octobre 2009
Six Fours
Culture
Six-Fours : Un « antidote au marasme » à La Maison du Cygne
Rencontre avec l’artiste
Jean-Louis Salvadori
La Maison du Cygne nous présente un univers atypique, comme si le peintre Jean-Louis Salvadori avait choisi de réinventer le monde. Des animaux sortis tout droit de son imaginaire, « des petits êtres » aux postures et expressions singulières, une omniprésence de couleurs vives, renvoyant à l’imaginaire de l’enfance et un sympathique matou noir récurrent... Décrire l’œuvre de cet artiste original est assez complexe. Il nous a éclairé sur la présence récurrente du sympathique matou : « c’est un chat abandonné que j’ai recueilli, il est tout le temps avec moi ». Voilà donc un premier secret percé. Jean-Louis Salvadori nous confie être un agité, son atelier n’est pas ouvert au public : « je ne préfère pas, c’est mon espace, il y a des journaux partout, bref c’est mon désordre ». Il pratique la technique du collage « j’utilise le Var Matin, la Marseillaise, des journaux en noir et blanc ».
Il crée ses œuvres de la façon suivante : « je fais une esquisse au crayon, je positionne mes couleurs et après je débute mes collages. Parfois je laisse apparaître les esquisses sur mes toiles d’ailleurs ». Il se décrit comme un manuel et n’utilise que très peu le pinceau, « je fais le fond de mes toiles avec mes mains, c’est mon outil de travail, de même pour peindre les collages ». Lorsqu’on lui demande le courant qu’il pourrait représenter, il plonge dans ses notes : « si on veut me classer, on peut parler d’art singulier ». Mais être affublé d’une étiquette n’est pas sa plus grande préoccupation, il veut que son œuvre donne de la joie, qu’elle soit « un antidote au marasme... »
Cet artiste toulonnais reconnu ne manque pas de sollicitations, son agenda 2010 est déjà bouclé, des galeries privées exposent ses œuvres dans quelques villes en France (Bordeaux, Tours). Il est même prévu une exposition à Barcelone dans une galerie privée pour 2010. Quant à son exposition à la Maison du Cygne, il nous dit que « c’est le lieu idéal pour exposer ses grandes toiles, c’est un lieu prestigieux ». En quelques minutes, il nous avait déjà communiqué sa bonne humeur.
Un public nombreux s’est
rendu au vernissage
Le député-maire Jean-Sébastien Vialatte, Dominique Ducasse (adjointe déléguée à la culture) et Danièle Cayol (conseillère municipale) étaient présents pour le vernissage, tandis qu’une quarantaine de personnes s’étaient également déplacées. Dominique Ducasse parlera « d’un artiste très attachant » qui nous invite dans un « vagabondage artistique » avec des « histoires courtes et efficaces ». Jean-Louis Salvadori évoquera « son plaisir de raconter les moments heureux, bien loin de l’Histoire ». Naïveté assumée, sans non plus tomber dans de l’angélisme béat, il parle du monde, autrement. Ou tout simplement.
À noter qu’une rencontre avec l’artiste est prévue à la Maison du Cygne le jeudi 5 novembre à 14h30. « Les Parcours familles » se dérouleront le samedi 7 et mercredi 18 novembre à 14h30.
Traste, le 24 octobre 2009
De Gauche à droite : Danièle Cayol, Jean-Sébastien Vialatte, Dominique Ducasse et Jean-Louis Salvadori à la Maison du Cygne pour le vernissage de l’exposition de ce dernier.