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Le 30. juillet 2011

Six Fours Tribunal correctionnel L'affaire de la Régie de l'eau de nouveau renvoyée

Le 7 mars dernier, le tribunal correctionnel de Toulon devait juger une affaire de prise illégale d'intérêt autour de la Régie de l'eau. Elle était renvoyée au vendredi 29 juillet. Elle a été de nouveau renvoyée au 4 novembre car les conclusions de l’avocat d’un des prévenus ne sont pas parvenues au procureur.

Erik Tamburi a répondu aux questions des journalistes de France 3 qui suivent avec attention les enquêtes demandées par le procureur de la République.

Erik Tamburi a répondu aux questions des journalistes de France 3 qui suivent avec attention les enquêtes demandées par le procureur de la République.

Tout a commencé lors d’un conseil municipal au cours duquel Erik Tamburi, conseiller élu sur la liste du maire Jean-Sébastien Vialatte et devenu opposant, a soulevé une suspicion de "prise illégale d'intérêt" autour de la Régie de l'eau de Six-Fours. La séance fut houleuse et Erick Tamburi décida de déposer plainte.
De son coté, le maire a précisé après l'audience du 7 mars que « la ville a dès l'été 2009 (Ndlr : sans préciser la date exacte) saisi le procureur de la République sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale afin que les instances judiciaires et policières diligentent sur cette affaire les enquêtes et recherches nécessaires. »
Une enquête préliminaire, était ouverte pour établir si un fonctionnaire de la régie de l'eau avait eu des liens avec une entreprise dont il était chargé de contrôler les travaux. (voir notre précédent article).
En mars, après une discussion entre le procureur Pierre Cortès, la présidente et Me Servel, il avait été décidé de renvoyer l'affaire au 29 juillet. Tous les protagonistes étaient donc prêts à s’affronter face au tribunal présidé par Béatrice Mars et avec comme procureur Nicola Barret. Face à eux, Me Laurent Coutelier assurant la défense de Philippe Marenco, ex-contrôleur de la Régie de l'eau poursuivi pour "prise illégale d'intérêt", Me Jean-Pierre Servel pour Christophe Massena, chef d'entreprise soupçonné de "complicité et recel de prise illégale d'intérêt" et pour la partie civile, c'est-à-dire la ville de Six-fours, Me Christel Schwing du cabinet Grimaldi de Marseille.
A l’audience Me Coutelier a remis ses conclusions qu’il a fait porter par son frère, trois jours avant l’audience, mais qui ne sont pas parvenues au procureur. Sans avoir pu étudier ces conclusions, le procureur a jugé que l'audience ne pouvait pas se dérouler et a demandé son report. On sait que le tribunal de grande instance de Toulon est particulièrement encombré et l’audience aurait dû être reportée en janvier 2012. Finalement, elle a été fixée au 4 novembre prochain à 13h30.

D’autre enquêtes confirmées par le parquet


Après l’audience de vendredi, Erik Tamburi a déclaré que la prochaine fois un avocat le représentera en tant que partie civile et a porté à la connaissance de la presse une lettre du procureur de la République adjoint, Nicolas Bessone, qui est en fait une réponse concernant six plaintes.
Le procureur adjoint confirme que des enquêtes ont été confiées à la police judiciaire de Toulon et au commissariat de Sanary. Elles concernent notamment « les trois plaintes déposées le 17 juin 2009 contre Chistophe Massena et sa société CM TP des chefs d’infractions à la législation sur les sociétés , ingérence et prise illégale d’intérêts et menaces qui sont toujours en enquête à la police judiciaire de Toulon ». D’autre part, « la plainte déposée le 01 décembre 2009 pour infraction aux règles de l’urbanisme a été retournée au commissariat de Sanary le 11 avril 2011 pour investigations complémentaires » et enfin, « la plainte du 28 février 2011 relative au tract anonyme est toujours en enquête. »

P. Ch., le 30 juillet 2011

Autres photos:

A la sortie du palais Christophe Massena (au premier plan) et Erik Tamburi ont eu un dialogue digne des "Frères ennemis"... mais finalement très courtois.
A la sortie du palais Christophe Massena (au premier plan) et Erik Tamburi ont eu un dialogue digne des "Frères ennemis"... mais finalement très courtois.