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Le 1. mai 2013 à 20h49

Six Fours Traditions Ah... le joli mois de mai!

C’est une tradition à laquelle les français ne sont pas prêts de renoncer. Les trottoirs et placettes de la ville ont vu fleurir toute la journée les étals éphémères des vendeurs de muguet.

En brin, en pot ou en composition, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses

En brin, en pot ou en composition, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses

La vente sur la voie publique de ces petits brins, promesse de bonheur, est autorisée exceptionnellement le premier mai. De nombreux particuliers s’improvisent fleuristes pour arrondir leur fin de mois. Ils étaient nombreux dès la première heure ce mercredi 1er mai à proposer aux passants brins, pots et compositions en tous genres. Les prix commencaient à 2€ pour un brin et pouvaient aller jusqu’à 50 € (une composition avec 15 griffes et deux orchidées).
Sur la place de la mairie, Christophe n’a pas dérogé à son habitude. Chef de culture chez De Valbray à Sanary (premier producteur français de muguet en pot), il a monté dès les premières heures son petit étal et ce, malgré une météo encore médiocre le matin. « Nous vendons moins que l’an dernier, pourtant chez nous les prix n’ont pas bougé depuis 2005 alors que le prix des griffes augmente. Nous sommes obligés de réduire nos marges et de garder un prix stable, sinon on ne vend pas, les gens ont de plus en plus de mal ».
Un peu plus loin, Héloïse vendait du muguet sauvage de Bourgogne. Elle les reçoit un ou deux jour à l'avance et prépare elle-même ses compositions. « Avec le soleil on vend mieux et surtout les jours de marché. Aujourd’hui les gens n’ont pas vraiment envie de sortir, je vends moins que l’an dernier »
Sur le port du Brusc, à 13h, plus un brin de muguet à l’horizon, preuve que la tradition fait encore recette. En fin d’après midi par contre, on voyait encore prés du centre ville quelques étals bien achalandés.

Questions pratiques


Chez De Valbray les griffes sont importées d’Allemagne, elles sont mises en pot dès le 15 mars et élevées sous serre, l’atmosphère devant être humide. Ces délicates petites clochettes poussent joyeusement à l’ombre. Cette année l’entreprise a produit 762.319 pots de trois griffes. Les brins, eux, viennent essentiellement de Nantes ou Bordeaux.
Quels bénéfices? A l’achat, le pot est à 3,10€ et peut être revendu à 6 ou 7€ une fois emballé. D’après FranceAgriMer , les Français ont dépensé 25,5 millions d'euros en 2012 pour l'achat de muguet le 1er mai.
Que deviennent les invendus ? On les offre ou on les jette car replanter le muguet élevé sous serre ne donne rien l’année suivante: les muguets sont ‘forcés’ au maximum dès leur sortie de terre et il faudrait attendre deux ans pour une nouvelle floraison. Question de patience...ou de rentabilité.

A.I, le 01 mai 2013

Autres photos:

Muguet sauvage sur l'étal d'Héloïse Christophe, vendeur et chef de culture Sur la place des Poilus Sana et Jamila
Muguet sauvage sur l'étal d'Héloïse