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Le 27. juillet 2011 à 15h00

Six Fours Tourisme Un été bien morose pour le commerce et les activités nautiques

Cela faisait plusieurs années que vent et pluie ne s'invitaient aussi longtemps au mois de juillet. Des activités en mer aux commerces, le mauvais temps ne fait les affaires de personne de Six-Fours à Bandol.

Un été bien morose avec une dizaine de jours où se sont succédés mistral et pluie. Ici à la plage des Charmettes au Brusc.

Un été bien morose avec une dizaine de jours où se sont succédés mistral et pluie. Ici à la plage des Charmettes au Brusc.

Alors que les professionnels du tourisme annonçaient une belle saison, un paramètre leur avait échappé à savoir le temps. On ne peut d'ailleurs parler de grosse affluence pour le début de mois de juillet qui fut très timide, en attestent les réservations d'hôtels ou de meublés saisonniers qui n'affichaient pas complets. Comme chaque année l'affluence se fait plus ressentir autour du 14 juillet. Mais le beau temps n'aura pas permis à certaines activités de tirer leur épingle du jeu: déjà pas de terrasse pour les bars et restaurant lors des épisodes pluvieux ou de grand vent. Parfois pas de concert, trois dates annulées pour les voix du Gaou, sans parler de l'exploitant des buvettes qui doit gérer toute sa marchandise. Si parfois il n'y a pas de grosses pertes, les bénéfices ne rentrent pas en tout cas.
Côté activités nautiques, le temps aura été fatal: "le mois n'est pas terminé mais la cahute a enregistré neuf jours d'arrêt des stages d'initiation et de perfectionnement en voile, et on a eu en plus une journée de pollution. Sans parler d'une journée où le drapeau rouge était hissé de manière incompréhensible" nous disait Frédéric Bosson, de la Cahute sur la base des Charmettes au Brusc. Il estime la baisse de son chiffre d'affaire à 40%. Même constat du côté de Rotomer spécialisé dans la location de kayak qui se retrouve avec plus de 13 jours sans activité à la base des Charmettes.
Il n'y a qu'à observer les plages vides, que ce soit à Six-Fours, Sanary ou Bandol, pour comprendre que les concessionnaires des plages tirent aussi la langue. Juste à l'entrée de Bandol, Corinne et Yvette tiennent depuis 10 ans le bien connu snack "bleu citron", une concession saisonnière pour une cuisine et un accueil familial: "On pensait que la saison serait bonne, on a bien travaillé les deux premiers week-ends; mais depuis le 14 juillet c'est la catastrophe. On n'a jamais connu un mauvais temps en continu comme cela. Chiffre à l'appui, on est à moins 50% de notre chiffre d'affaires" nous disait dépitée Yvette. Impossible de sortir les matelas de plage et, avec deux employés en plus, elles ne pourront rattraper cette quinzaine au mois d'août. Situation difficile pour un travail qui demande beaucoup d'investissement humain et financier (coût de la concession), et qui rapporte peu en proportion, le constat partagé étant une baisse du pouvoir d'achat: "on vend moins de plats aujourd'hui et plus de sandwichs, on sent vraiment un changement d'habitude dans les consommations, et une réelle baisse du pouvoir d'achat".
Les pêcheurs peuvent aussi tirer la langue, avec des sorties en mer plus rares, et les poissonniers de Sanary se retrouvent bien souvent avec des étals moins achalandés. Il ne reste qu'à espérer que le temps redevienne plus clément, pour les estivants et les nombreux commerçants. Jeudi le soleil devrait revenir.

D. D., le 27 juillet 2011

Autres photos:

De Sanary à Bandol, le temps n'est pas propice à la consommation du côté des concessionnaires de plage. A la Cahute et à Rotomer, on garde quand même toujours le sourire en attendant le client mercredi en début d'après-midi.
De Sanary à Bandol, le temps n'est pas propice à la consommation du côté des concessionnaires de plage.