Ouest Var > Actualité > Six Fours les Plages > Essaie mon handicap
Le 25. janvier 2018 à 22h22

Six Fours Solidarité Essaie mon handicap

Ce jeudi, une première édition de la Journée de la Différence s’est déroulée au collège Font de Fillol organisée par les parents d’élèves et le collège. L’occasion pour les élèves de participer à des ateliers ludiques proposés par 9 associations présentes.

Ce jeudi, les emplois du temps des collégiens ont été un peu modifiés afin qu’ils puissent participer à des ateliers tournés vers la compréhension des élèves « différents ». Cette journée a été organisé afin qu’ils puissent découvrir les différences que vivent certains de leurs camarades. Ainsi, à l’initiative de deux mamans d’enfants différents et le soutien de l’association des parents d’élèves et du Collège, plusieurs associations de la région ont répondu présentes et ont tenu des ateliers ludiques sur les différents troubles tels que la dyslexie, la dyspraxie, l’autisme, mais également les handicap moteurs, auditifs... « Le but de cette journée est d’informer mais surtout de faire prendre conscience des difficultés vécues par certains élèves à travers des mises en situation. Par exemple, on demande à un groupe d’élève de résoudre un calcul, tout en lui disant de chanter ou bien de se déplacer avec un fauteuil roulant », commente le Principal du collège Philippe Adjutor.

« Une meilleure compréhension pour
favoriser l’entraide et la solidarité »


Non, les mots qui suivent ne sont pas des gros mots : dyslexie, dyspraxie, dysorthophonie, dysphasie, tda, autisme, handicap… ils font parfois peur, souvent on ne les comprend pas, mais ils existent bien et derrière chacun de ces mots un enfant vit mais il est souvent rejeté par « les autres ». Afin que ses différences soient mieux comprises et que ces enfants soient mieux intégrés sans préjugé, Stéphanie, maman de de Gabin, 13 ans et Eve, maman de Quentin, 12 ans, ont su mobiliser différents acteurs de la région. Au total, 9 associations ont participé à cette journée. Parmi elles, Aide-moi à grandir, Autisme PACA, Cap école, DDFD83, Handidanse, Six-Fours handisport, la Maison Bleue, la Parole et le Geste et l’Ecole Internationale du Rire. « Le réseau associatif et solidaire est très important pour accueillir et orienter les familles et se rencontrer », précise, Joseph Mulé, présent à cette journée de la différence. « Notre objectif est de faire prendre conscience aux élèves que leurs camarades sont différents mais sont tout aussi capable qu’eux. C’est pour cela qu’on a voulu non pas juste les informer mais les faire participer en expérimentant la différence à travers de nombreux ateliers », explique Stéphanie.

« Un handicap est quelque chose qui nous empêche de faire comme tout le monde mais ce n’est pas contagieux ! »


Chaque classe, accompagnées par les professeurs, a donc pu participé à des expérimentations tout au long de la journée. La salle polyvalente accueillait l’association Autisme PACA qui, à travers un diaporama et un mini film animé, expliquait l’autisme de façon accessible. Dans une classe, c’est la langue des signes qui était présentée par La Parole et le Geste à travers son histoire, son évolution et une chanson que les élèves ont dû mimer. Au CDI, les bénévoles de la Maison Bleu de Sanary, lieu d’accueil adapté aux problématiques de l’enfant, pour les familles, proposait en petit groupe de comprendre les difficultés des enfants « DYS ». « Un enfant DYS a beaucoup plus de fatigabilité, il doit plus se concentrer, faire plus d’efforts et après la classe, il a des séances d’orthophonie, d’ergothérapie… mais à force de persévérances et d’efforts, il y arrive », souligne Stéphanie aux élèves attentifs. Dans le hall, du collège, M. Boilot, président de Six-Fours handisport présente les actions de l’association aux collégiens, tout en répondant à leurs questions, dans la cours, d’autres élèves s’essaient à la conduite d’un fauteuil roulant sur un parcours. « M. Boilot est un ancien Principal du collège a qui l’on doit toute une restructuration exceptionnelle adaptée aux handicapés », précise une enseignante, fière de cette accomplissement. Se mettre à la place des autres, connaître le handicap, voici le but de cette journée qui a permis à tous, élèves, enseignants et animateurs de mieux comprendre la différence et ainsi mieux l’appréhender, afin que les enfants différents ne se sentent plus rejeté par l’incompréhension des autres.

Clémentine Ortega, le 25 janvier 2018

Autres photos:

Langue des signes, une langue vivante. Se déplacer en fauteuil roulant Qu'est ce le handisport ? Qu'est ce que l'autisme?
Langue des signes, une langue vivante.