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Le 8. mars 2014 à 17h35

Six Fours Politique Leçon de fiscalité avec Jean-Sébastien Vialatte

Le maire sortant et candidat aux élections municipales, Jean-Sébastien Vialatte, organisait son dernier café républicain avant la grande réunion publique du 18 mars et le passage aux urnes des citoyens.

Plutôt que de publier une plaquette retraçant l’intégralité de son programme, Jean-Sébastien Vialatte a fait le choix d’organiser des réunions publiques régulières autour des grands axes de son projet municipal. Après la conservation de l’identité six-fournaise, culture et patrimoine, le 13 février dernier, le maire sortant invitait ce vendredi les six-fournais, salle Scarantino, à un café républicain autour des thèmes de la fiscalité et des services publics.

Avant de présenter son exposé et de donner la parole au public, Jean-Sébatien Vialatte fit part de son étonnement : « c’est une campagne bien atone » dira-t-il, ses adversaires ne présentant que « peu de propositions constructives ». Il annonça tout de même sa dernière grande réunion du 18 mars (18h30 salle Malraux) en insistant sur la nécessité d’une forte mobilisation : « les jeux ne sont jamais faits », confiera-t-il.

Dans la salle, une grande partie de ses colistiers mais aussi quelque cent cinquante six-fournais venus l’écouter. Le sujet, sans doute moins attrayant que les projets culturels, n’a pas suscité de grands débats.
En préambule, le candidat afficha à l'écran la note de 15/20 attribuée à Six-Fours par "Les contribuables associés" sur le site de L’Argus des Communes, pour sa « gestion exemplaire et ses efforts en matière d'économies ». Ce qui lui permit de rebondir sur "la maîtrise et la qualité des dépenses de la ville" et d'affirmer avoir été vigilant sur les dépenses du quotidien durant son mandat : « sur un budget de fonctionnement de 40 millions d’euros le plus difficile à contenir est le poste des personnels (20M €), le salaire des fonctionnaires augmentant tous les ans ».
Concernant l’excédent il expliqua que celui-ci servait à investir et à rembourser la dette. Il démontra au passage, chiffres et tableaux à l’appui, que la ville n’était pas trop endettée comparée aux autres communes de l’ouest toulonnais.

«Une fiscalité raisonnable»


En substance, il annonça une fiscalité « raisonnable »: la ville investit de 15 à 20M € par an, la dotation globale de fonctionnement s’élève à 6 233 000€, la taxe foncière rapporte 12,700 000€, le taux a été gelé, la taxe d’habitation rapporte 10 400 000€ son taux n’a pas bougé depuis 10 ans, le tarif de l’eau ne sera pas augmenté (mais l’assainissement probablement oui).
Il s’en prit ensuite à la dotation de l’Etat qui ne fait que diminuer : « si l’on en croit l’INSEE, qui effectue le recensement par tirage au sort, la commune perd de la population (35 500 en 2009 contre 34 800 en 2013), ceci permet à l’Etat de baisser sa dotation… ». Même schéma pour la taxe perçue par la commune sur la facture d’électricité (900 000€/ an) : « elle sera reversée à partir de 2015 à un syndicat d’électricité qui la redistribuera à sa guise aux différentes communes , cette taxe nous permettait de réaliser les travaux d’enfouissement des lignes électriques. »
Il marqua son agacement concernant «l’instabilité fiscale et les règles qui changent sans arrêt» . A ce jour « nous ne connaissons pas le montant de la dotation, ni la base de calcul des taxes. De plus, l’Etat baisse nos dotations mais augmente nos charges. » Il donna pour exemple les nouveaux rythmes scolaires applicables à la rentrée prochaine qui vont coûter 400 000€.
Enfin, il se montra sans illusion en déclarant qu’il était impossible que l’Etat baisse les impôts et que la ville ne pourrait que s’engager à stabiliser les dépenses, les taxes foncières et d’habitation. « Il serait malhonnête de dire que nous allons pouvoir baisser les impôts »

La cellule fiscale


Il revint ensuite sur la « cellule fiscale » largement décriée par l’un de ses adversaires : « Toutes les communes ont une cellule fiscale, celle-ci exerce dans un souci de justice, chacun paye ce qu’il doit payer. Les fonctionnaires ne rentrent pas chez vous, nous demandons votre consentement écrit, sinon nous n’entrons pas ».

A l’issue de cet exposé, les six-fournais furent invités à poser des questions, mais celles-ci portèrent bien plus sur des préoccupations très locales (aménagement de l’avenue de la Mer, pistes cyclables, enfouissement des réseaux électriques…).
Preuve que les électeurs attendent des candidats des solutions concrètes à leurs soucis quotidiens, et qu'ils soient au plus proche du terrain.

A.I, le 08 mars 2014

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