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Le 14. février 2013 à 18h47

Six Fours Patrimoine Les Amis de Janas et du Cap Sicié visitent la chapelle Pépiole et la mine de fer

Les adhérents des Amis de Janas et du Cap Sicié ont fait jeudi une balade des plus agréables à la découverte de la Chapelle Pépiole et -le saviez-vous?- de la mine de fer située non loin et dont il reste encore quelques vestiges

Les Amis de Janas et du Cap Sicié.

Les Amis de Janas et du Cap Sicié.

L'association des Amis de Janas et du Cap Sicié compte une cinquantaine d'adhérents, avec des activités tournées vers la randonnée, la promenade botanique et le patrimoine. Le principal objet étant la préservation du massif de Janas et du Cap Sicié, au travers d'opérations de sauvegarde, de sensibilisation et de participation à des commissions comme Natura 2000. Il y a quelques jours la présidente Marie-Rose Brody a laissé sa place à Yvonne Hérédia. Cette dernière va poursuivre l'œuvre de cette belle association qui proposera un premier rendez-vous le 9 mars à la Maison du Patrimoine à 14h pour une "Nuit de la chouette": l'occasion de découvrir ce qui se cache derrière leurs pelotes de réjection. La sortie botanique aura lieu le 20 mars.

A la découverte de la mine de fer


Dans un premier temps les quelques trente marcheurs ont eu droit à une visite commentée de la chapelle de Pépiole par le père Hubert. Puis une petite marche d'une quinzaine de minutes les attendait, avec les meneurs Robert et Nicole. Direction "la mine de fer", où Serge Sappino était également présent pour apporter quelques renseignements. Il y reste encore des rails sur le versant nord du massif de Tante Victoire comme le raconte l'ouvrage édité par le Foyer Pierre Singal "Regard sur un terroir: Six-Fours-Les-Plages".
L'histoire remonte à 1459: il y avait un gisement comprenant principalement "des nodules de ferrite disposés en strates" et son exploitation fut faite en plein air. Ce serait un Toulonnais qui l'aurait découvert, Honoré Rodelhat, qui conclut avec l'abbé de St Victor "un contrat lui donnant le monopole de l'exploitation".
Et quelques siècles plus tard, après avoir été abandonnée, la mine reprit du service durant la guerre 1914-1918. L'entreprise minière la C.O.V.E.N.A réalisa des voies "pour permettre l'évacuation et le chargement du minerai à partir de wagonnets".
Encore plus proche de nous, en 1965 des industriels néerlandais s'intéressèrent à nouveau à cette mine "car les schistes qui la composaient présentaient un intérêt pour réaliser un matériau de construction, la Sifourlythe et quelques tonnes furent expédiées au Canada et Allemagne" (source: François Jouglas). Henri Ribot précisait également: "en 1972 l'exploitation était relancée, mais le développement urbanistique, l'horticulture extensive de l'époque, la faible teneur en minerai ont fait que la mine fut progressivement abandonnée pour se trouver en l'état regrettable actuel".
Ainsi, il existe encore aujourd'hui des traces de ces rails, plus ou moins visibles selon la végétation, car en 2005 les archéologues du Foyer Pierre Singal et du Centre archéologique du Var les avaient dégagés. Et l'on pouvait même voir un dernier wagonnet, hélas aujourd'hui jeté par quelques vandales en bas du monticule de déchets d'extraction.

Rendez-vous habituels de l'association


*Tous les jeudis, randonnée pédestre
*Deux dimanches par mois, une grande randonnée
*Un mercredi par mois, randonnée botanique

D.D, le 14 février 2013

Autres photos:

Quelques vestiges.
Quelques vestiges.