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En hiver, le Jardin des contes régale son public à la Maison du Patrimoine. Au début de l’été, c’est depuis treize ans en plein air, avant au Gaou puis au Parc de la Méditerranée. La présidente Isabelle Chvatchko en est reconnaissante à la municipalité: « Le Parc de la Méditerranée est si grand qu’il offre plusieurs espaces permettant aux conteurs de ne pas se gêner. Tous les coins sont beaux et agréables. Les gens aiment se déplacer dans le parc. Ils aiment la variété. »

A peine arrivées, les familles ont été divisées en trois groupes : vert, rouge et jaune, identifiés par des pinces à linge colorées. Un meneur guidait chaque groupe de lieu en lieu toutes les trente minutes. Les conteurs adaptaient leurs contes au public et à son âge, optant par exemple pour des farandoles pour les enfants de quatre ou cinq ans. Cette année, des conteuses de « La main qui écoute » de Marseille étaient venues prêter main forte. « Les échanges nous permettent de nous améliorer sans cesse, ainsi que les stages », expliquait Isabelle.

Entre un conte et l’autre, parents et enfants ont pu aller se restaurer au Niglo, la nouvelle buvette récemment inaugurée. En deuxième partie de soirée, le public a pris place devant une vraie scène installée sur le terrain de boules du Parc pour écouter un conteur professionnel, Guy Chambrier, venu du Gard avec ses deux musiciens, la Belge Teresa et l’Argentin Rafael. Ils ont emporté petits et grands de l’Amérique du Sud des Mayas et des Quechuas vers d’autres continents au son des flûtes andines et du charango.

« Cela fait deux ans que nous avons repoussé la date de la Nuit des Contes au mois de juillet. Au mois de juin, nous avions davantage d’habitants des alentours. Au mois de juillet, nous touchons également les premiers vacanciers. » Un père et ses deux filles de 6 et 4 ans étaient venus de La Garde exprès : « Grâce au bouche à oreille. » Alexi, 8 ans, est là avec sa mère de Six-Fours et ses grands-parents du Brusc. Ils sont membres de l’association Matriochka, qui a relayé l’information. « C’est grâce au public que nous pouvons continuer à transmettre les contes », conclut Isabelle. «  Il faut du monde pour les écouter, afin qu’ils ne disparaissent pas. »