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Le 7. février 2011 à 21h13

Six Fours Société "Non à la fermeture de la maternité de la Seyne"

Samedi matin, le collectif varois de défense de l'accès aux soins était sur le marché de Six-Fours pour protester notamment contre la fermeture de la maternité de l'hôpital de la Seyne. Les pétitionnaires furent nombreux.

Olivier Masini, Jean-Louis Boissonnade et Christine Sempéré (adjointe à la Seyne sur mer).

Olivier Masini, Jean-Louis Boissonnade et Christine Sempéré (adjointe à la Seyne sur mer).

Le collectif varois de défense de l'accès aux soins entend "tout mettre en oeuvre pour défendre l'hôpital public et l'accès à des soins de qualité dans le Var", soulignant que "l'ouverture d'un hôpital performant à Sainte-Musse ne doit pas servir de prétexte à une remise en cause de l'accès aux soins de proximité". Le collectif voulait notamment le "maintien des services de maternité et des activités d'IVG chirurgicales et médicales à l'hôpital de la Seyne et à celui de Hyères". Ce collectif est composé d'élus (PS, PC, Verts, Front de gauche..), de syndicats ou d'associations (LDH, Attac), et d'usagers. Car la maternité de la Seyne dépasse les clivages politiques : le conseil municipal de Sanary a voté une motion s'opposant au transfert de la maternité de la Seyne vers Toulon. La section PS de Six-Fours a pointé du doigt le député-maire de Six-Fours qui "a réaffirmé l'approbation de ce projet". Catherine Sias, candidate du PS aux cantonales, était d'ailleurs sur le marché pour distribuer des tracts. Jean-Louis Boissonnade, porte-parole du collectif, nous expliquait: "le problème est qu'il n'y a pas d'alternative entre la Ciotat et Toulon. C'est une mise en danger des usagers". Car au-delà de la distance, le trafic vers Toulon est guère fluide et la Seyne a une population en grande précarité, tout le monde ne disposant pas d'une voiture. Olivier Masini (secrétaire CGT du centre hospitalier Toulon/La Seyne) connaît bien le sujet: "pour vous donner une idée, la maternité de la Seyne enregistrait près de 1.400 accouchements annuels. C'est important, comparativement à Font-Prè qui en effectue près de 1.000. Le nouvel établissement de Sainte-Musse devrait en réaliser 3.000 avec le risque de réduire le séjour des mamans de 4 à 2 jours, et tous les risques inhérents de retour à la maison, comme la jaunisse du nourrisson qui peut apparaître le troisième jour". Les membres du collectif nous disaient: "il ne s'agirait ni plus ni moins d'une usine à bébé". Le collectif dénonce le démantèlement du service public, la réduction des postes probables par des non-remplacements en retraite et s'inquiète aussi de l'avenir de l'hôpital de Hyères: "la loi hôpital-patient-santé-territoire impose, sous peine de sanctions financières, aux établissements d'un même territoire de créer des communautés hospitalières de territoire autour d'un hôpital de référence afin de mutualiser les moyens et regrouper les activités". Or le collectif craint que le centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne (Sainte-Musse) accueille l'activité de maternité de l'hôpital de Hyères, et dénonce la menace de la disparition de la chirurgie au profit du privé. La fermeture du bloc chirurgical de la Seyne entraînerait automatiquement l'arrêt de la pratique des IVG chirurgicales. Car, plus globalement, le collectif parle "de la marchandisation de la santé" et craint que le privé profite certainement de ces chamboulements. Pour exemple il y autour de la Seyne le groupe Médi-Partenaires, "l'un des premiers opérateurs de santé privés" qui regroupe notamment la clinique des Fleurs, du Cap d'Or et de Saint-Vincent. Le collectif a déjà lancé une pétition, ainsi que la municipalité de la Seyne sur mer. Et pour l'heure la maternité fonctionne toujours, en attendant....
Pour plus d'infos: http://collectif.varois.sante.over-blog.fr

D.D, le 07 février 2011

Autres photos:

La section PS distribuait des tracts, ici le mari de Catherine Sias.
La section PS distribuait des tracts, ici le mari de Catherine Sias.