Le 8. novembre 2011 à 10h55
Six Fours
Maison du Cygne
Rencontre avec quatre artistes de renom
Dialogue avec les artistes de la Maison du Cygne
Organisées depuis deux ans par Dominique Baviera, les « Rencontres avec les Artistes» sont un rendez-vous incontournable de la Maison du Cygne. C’est l’occasion de parcourir jardins et salles en compagnie des artistes et d’échanger en toute simplicité.
Petite balade au pays des artistes
Hubert Garnier a ouvert cette balade informelle avec un certain talent pédagogique. Homme politique à multiples casquettes (il est notamment maire de Châteauvert), il consacre son temps libre à la création de sculptures métalliques extérieures, un ensemble monumental qui interroge : pourquoi si grandes?. La réponse est désarmante voire mathématique : « vu mes nombreuses activités, je n’ai pas beaucoup de temps et, pour ces grosses sculptures, je m’entoure d’ouvriers qui réalisent pour moi ce que j’imagine. Cela me prend beaucoup moins de temps que lorsque je faisais de petites œuvres ! » N’allez pas croire cependant que Hubert Garnier ne travaille pas! Architecte de formation, il sait dessiner en voyant les trois dimensions et suit la réalisation de A à Z. On s’interroge aussi sur le sens de ses sculptures. « J’aime faire du laid quelque chose de beau! » répond-il à nos interrogations. Avec les appareils photos, la télé, et Internet, les images sont devenues banales et anodines. Abandonner le figuratif c’est conduire les gens à réfléchir : « mais qu'a-il bien voulu dire? »
Madame Comby a poursuivi la visite guidée en expliquant le parcours de son mari. Mais il est difficile de parler à la place de l’artiste disparu lorsque les questions touchent à la démarche créative: pourquoi ces sexes en érection, pourquoi ces personnages montés sur des vaisseaux… ? Influence d’une statuette italienne qui aurait marqué Comby, influence de la Grèce ? Qui sait, nous répond-elle.
Henri Baviera quant à lui n’eut aucun mal à raconter sa peinture: « je suis quelqu’un qui s’interroge et qui interroge. Ce que je présente ici est un travail de synthèse de tout ce que la nature me répercute et de ce que je comprends de la vie ». Il nous explique qu’il prend et recompose les éléments de la nature telle qu’il la perçoit, qu’il veut peindre quelque chose qui ait un sens, celui de son regard sur le monde. Et de conclure que la peinture doit être vivifiante et donner de l’énergie.
Pour Jean-Yves Cassar ses passions sont bien plus dans les musées: il y trouve plus de choses importantes que dans la réalité. Son inspiration vient des fresques délavées de Pompéi, des peintures grecques et romaines. Peintre abstrait et minimaliste à ses débuts, il nous montre les nus qu’il expose aujourd’hui.
L'exposition est à voir jusqu'au 20 novembre, mais sans les artistes cette fois.
, le 08 novembre 2011
Hubert Garnier a ouvert cette balade informelle avec un certain talent pédagogique