Joseph Mulé (premier adjoint) nous a expliqué qu’à la base, le Port Méditerranée s’inscrit dans un vaste projet d’aménagement du front de mer avec une segmentation des zones : zones de baignade, zones dédiées aux activités nautiques (planche à voile, surf), zone de promenade et petit port de plaisance. En décembre 2001, la commune avait obtenu les autorisations administratives prévoyant l’aménagement et la protection d’un terre plein comprenant une cale de mise à l’eau, l’extension du Port Méditerranée, l’amélioration du système de rejet des eaux, la requalification urbaine et paysagère du front de mer. En 2002, l'entreprise Campenon-Bernard débute le chantier. Or, en février 2004, les travaux dans la zone du Port Méditerranée sont brutalement stoppés, suite au recours de deux associations et du jugement du tribunal administratif de Nice, alors que la cale de mise à l’eau, le quai nord et la quasi-totalité du terre-plein et des exutoires pluviaux étaient réalisés. La cause de cette suspension ? « La mise en péril des herbiers de Posidonie et de Cymodocée ». Cependant, pour d’évidentes raisons de sécurité, la finalisation de l’équipement du terre-plein était autorisée par arrêté préfectoral en mai 2004.

Toutefois la municipalité n’entendait pas laisser cette zone à l’abandon et va se fier à un collège d’experts qui ont proposé une solution alternative dénommée « 7 TER », afin d’adapter le projet d’aménagement. Joseph Mulé nous a précisé que le juge ne s’est pas prononcé contre la mise en place d’un port, ne considérant pas cette zone comme un espace naturel dans la mesure où il y avait déjà de nombreux aménagements. Il a donc fallu relancer une procédure plus adaptée à la zone. Ainsi dès le 9 avril 2004, la commune confirma sa volonté d’aménager le Port Méditerranée à partir de la solution « 7 TER » et lança une concertation, dont les objectifs fixés consistaient « à valoriser l’espace maritime propice aux activités nautiques à caractère sportif, touristique et au développement de l’activité de petite plaisance ».
A l'issue de la phase de concertation, 53,33% de personnes se sont prononcées favorablement en faveur de ce projet d’aménagement et les registres ont été clôturés le 19 juin 2008.

La nécessaire consultation des services de l’Etat

Actuellement il s’agit de la période de « consultation de services de l’Etat » nous a expliqué Joseph Mulé. La municipalité attend les avis des différentes administrations avant de lancer la phase d’enquête publique. Certes elle n’est pas en mesure de gérer le calendrier mais, si tout se passe dans des délais raisonnables, l’enquête publique pourrait être lancée à la fin du printemps et les travaux pourraient être entrepris début 2011.

Cette affaire a retardé les travaux
et représente un coût important

Outre la bataille judiciaire menée au tribunal face aux recours des associations, la mairie est encore en contentieux avec l’entreprise qui avait en charge la totalité des travaux. La question n’est pas de savoir si la municipalité va devoir ou non indemniser cette dernière, mais plutôt à quelle hauteur il faudra l’indemniser. D’autre part les travaux prévus dans cette zone étaient estimés en 2007 autour de 6.200.000 € et il faudra réactualiser cette estimation. Outre les travaux propres au port (brise lames, quais intérieurs, digue de fermeture...), cette somme englobe également des aménagements urbains.

Le port de plaisance comptera 70 places

Il est prévu 70 postes d’amarrage : 10 postes pour des bateaux de 8 mètres et 60 postes pour les 6 mètres. En clair, il s'agit de répondre à une demande importante de plaisanciers ayant de petites embarcations. En terme de gestion, rien n’est encore décidé : actuellement le port de plaisance accueille des bateaux en période estivale et est régie par le conseil portuaire de la Coudoulière et son maître de port Cyril Mazella. Dès la naissance du projet d’aménagement, une liste d’attente gratuite avait été établie.

Joseph Mulé (premier adjoint)