Six Fours
Vie de la cité
La journée nationale des Harkis célébrée en toute sobriété
Lundi matin, le maire de Six-fours Jean Sebastien Vialatte et quelques-uns de ses élus se sont présentés devant le monument aux morts pour commémorer le souvenir des harkis.
Une gerbe a été déposée aux pieds du monument aux morts.
Instituée par le décret du 31 mars 2003, la journée du 25 septembre est depuis quatorze ans la journée nationale d'hommage aux harkis. À cette occasion, une cérémonie est organisée chaque année dans toutes les villes de France. Ce matin, Dominique Ducasse, adjoint aux affaires culturelles et Thierry Mas, délégué à la sécurité ont présenté la traditionnelle gerbe devant le monument aux morts.
160 000 disparus, tués ou torturés.
Communément, le terme harkis est utilisé pour définir les soldats indigènes musulmans engagés pendant la guerre d'Algérie par l'armée française. Par extension, cela représente également une partie des supplétifs ( avec les moghazins, les groupes mobiles de sécurité (GMS), les groupes d'autodéfense (GDA) et les unités territoriales). Lorsque la politique française tend vers l'indépendance algérienne, les accords d'Évian sont signés le 18 mars 1962. Ces derniers stipulent qu'aucune exaction ne doit être commise après le retrait des troupes françaises. Le lendemain l'armée désarme les harkis et laisse le territoire aux mains du FLN. On estime à 160 000, le nombre de disparus, tués ou torturés.
Un discours émouvant.
Thierry Mas, reprend devant les représentants de la municipalité et quelques citoyens le discours de Madame geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des armées : "Une diversité que l’on a pris l’habitude de rassembler communément sous le nom de harkis. Une diversité dont le dénominateur commun est la bravoure, l’abnégation et le sacrifice pour la France. Le cessez-le-feu se traduisit pour les anciens supplétifs par le déchirement, l’exil, l’abandon. Et pour certains restés en Algérie, le pire". (...) "Oui, il y a cinquante-ans, la France a tourné le dos à ceux qui avaient combattu pour elle, ceux qui lui avaient fait confiance, ceux qui l'avaient choisie et ceux qui l'avaient défendue. Notre pays a, depuis quelques années, par la voix de ses plus hauts représentants, reconnu la responsabilité des gouvernements d'alors dans la tragédie vécue par les harkis et leurs familles. La journée nationale du 25 septembre en est la manifestation la plus forte et la plus solennelle." (...) "La France doit œuvrer à la réconciliation des mémoires de tous ses enfants, les réunir sans les confondre, les distinguer sans les opposer."