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Organisée par l’association Voyage Loisir Culture (VLC) dans le cadre des journées du Patrimoine, cette conférence sur l’Histoire de l’habitat six-fournais était aussi la première du cycle de conférence de VLC. Pour l’occasion, le responsable Michel Lochot a eu le plaisir d’accueillir deux conférenciers de l'association Les Amis du Patrimoine de Six-Fours et des environs : Antoine Peretti et Serge Sappino. « Ces deux hommes passionnés ont travaillé en équipe depuis plusieurs mois sur ce sujet et VLC ainsi que sont président, Jacques Pouliquen, présent dans la salle, sont heureux d’entretenir de bonnes relations avec cette association qu’ils représentent », souligne Michel Lochot avant d’introduire le déroulement de la séance. Une conférence bien menée dans un premier temps par Antoine Peretti, chargé de dresser l’évolution de Tauroentum antique (le Brusc, appelé ainsi au temps de la Rome Antique) jusqu’aux hameaux et à l'expansion urbaine du 19è siècle, puis, dans un deuxième temps, avec la présentation d’un bilan détaillé par Serge Sappino de l’habitat ancien et de ce qui l’en reste.

Du bord de mer vers les plaines et les collines

Pendant près d’une demi-heure, Antoine Peretti a remonté le temps pour montrer l’évolution et le déplacement des populations à Six-Fours. S’appuyant sur des recherches archéologiques révélant des traces d’occupation dès l’antiquité, il expose des hypothèses selon lesquelles les habitats étaient très présents côté mer et plaines durant la Grèce Antique (où le Brusc était nommé Tauroeis puis Tauroentum). Les habitations étaient concentrées vers le Cap Mauret, le Brusc et l’île de Embiez. Puis d’autres « indices » comme les cadastrations romaines puis impériales confortent ces hypothèses révélant peu à peu la migration des populations vers l’intérieur (1500 à 2000 habitants) et sur les collines. Après une période assez pauvre en indices archéologiques, le Moyen Age dévoile avec le vieux village médiéval une migration vers les hauteurs pour fuir le danger venant de la mer. La population diminue (750 habts).

Après le déclin de la population, une expansion progressive

A la fin du 15e siècle, la Provence rattachée au Royaume de France jouit alors d’une meilleure expansion, Six-Fours se développe ainsi dans les plaines et naissent les principales routes autour desquelles se créent des hameaux jusqu’au 17è siècle. Mais ce n’est qu’au 19è siècle que l'expansion urbaine s’accélère avec 4000 habitants en 1926 jusqu’à près de 35 000 de nos jours. Une activité dûe à l’évolution des transports, à la situation de Six-Fours par rapport à Toulon, mais aussi au tourisme et à l’arrivée des Pieds Noirs. Ainsi différents quartiers s’articulent autour de zones pavillonnaires et résidentielles, de logements collectifs mais aussi d’une zone économique, d’une zone d’expansion et également de zones naturelles comme le cap Sicié.

Plusieurs vestiges et témoins de cet habitat

Désormais, grâce à de minutieuses recherches et à un travail collectif, des sites témoins de ces différentes périodes ont été localisés et dévoilent ce qui est encore visible de l'ancien habitat. Dans les hameaux qui formaient encore la base urbaine de l'espace six-fournais du 19e siècle, on peut encore observer des habitats remarquables : puits, lavoirs, fours… « Tous témoignent d'une organisation sociale et économique révolue que l'on se doit de rechercher, de répertorier, de préserver et d'étudier », explique Serge Sappino. Une histoire et un patrimoine que le public pourra compléter avec l’exposition « Le vieux Six-Fours et le patrimoine de la colline avant la construction du Fort », organisée par Les Amis du Patrimoine de Six-Fours et de ses environs, dès mercredi soir à l’espace Jules de Greling.

©P.B