Hector Marino par ci, Hector Marino par là! Il ne se passe guère de mois sans qu’on évoque le nom (d’origine espagnole) de ce six-fournais atypique ! Ses premières photos dans la presse datent de sa carrière internationale de judoka, dans les années 80. Il avait notamment été médaillé en 1981 au tournoi international de Paris, une compétition majeure ; et c’est à nouveau à ce tournoi de Paris qu’il a fait parler de lui l’an dernier. En effet le fondateur du judo-club du Cap Sicié, s’il n’a pas déserté les tatamis, développe d’autres talents. C’est ainsi qu’il avait écrit il y a deux ans son premier roman « Sans aucune étoile autour »; et c’est ainsi qu’il est devenu un artiste coté grâce à son don pour la peinture. Les amateurs de la région avaient ainsi pu découvrir ses œuvres fraîches et modernes, basées sur l’utilisation de la matière et de la peinture, à l’espace Jules de Greling au Brusc fin 2008 et certaines de ses toiles ont même été vues à Montréal ou à New-York.

Pour le meilleur judoka du monde

Mais revenons à Paris : à la demande du magazine « l’esprit du judo », Hector Marino avait créé un trophée artistique destiné au meilleur judoka de l’année 2008, le Coréen Choi-Min-Ho, trophée qui fut remis l’an dernier à cet extraordinaire athlète lors du tournoi de Bercy. Cette « première » ayant été concluante, l’artiste Six-Fournais a créé pour l’édition 2010 un nouveau trophée, une toile sérigraphiée plaquée sur du verre, évoquant les deux principes du Yin et du Yang . Cette nouvelle œuvre sera remise ce week-end lors du tournoi de Paris-Ile-de-France au judoka Wang Ki-Chun, sacré meilleur judoka 2009.

Un nouveau restaurant bientôt au Brusc

Hector Marino va-t-il s’en tenir là ? Ce serait mal connaître ce diable d’homme ! Du 5 mars au 1er avril, il expose une partie de son œuvre picturale à la maison des artistes à Sanary. Et quelques jours plus tard, si tout va comme prévu, il inaugurera le restaurant-galerie qu’il a décidé de créer avec un ami au Brusc, en lieu et place de « Lou Ventegas », rue de la Citadelle. Ce dernier, Jean-Luc Adaoust, est au travail avec sa compagne Hélène depuis un mois pour transformer cette pizzeria classique en un restaurant branché. L’Ikebana-café (en référence à l’art floral japonais) offrira un cadre avant-gardiste, une ambiance futuriste, et les murs seront couverts d’œuvres modernistes, ceci en contraste avec la cuisine, qui ne sera pas nippone comme l’enseigne, mais résolument traditionnelle. Pâtissier de formation ayant roulé son rouleau à pâtisserie tout au long de la côte, Jean-Luc a envie de faire partager à ses hôtes les saveurs de son enfance sanaryenne et des plats mijotés par sa maman.
Quant à Hector Marino, il continuera à faire l’artiste puisque, le 7 mai. il présentera à la Maison du Patrimoine au Brusc une grande exposition qui durera jusqu’à la fin du mois.

Jean-Luc Adaoust et sa compagne Hélène mettent les bouchées doubles pour transformer la pizzeria en restaurant avant-gardiste