(6)

Après avoir visité ND du Mai, un monsieur d’une cinquantaine d’années, constata que sa voiture, une Jeep, garée sur le petit parking au pied de la montée pédestre, avait disparu. Il se rapprocha alors des policiers municipaux de Six-Fours, présents sur les lieux : « …On m’a volé ma voiture », déclara-il. C’est alors qu’un des deux policiers lui rétorqua : « Et la voiture au fond du ravin, là, tout en bas, ce ne serait pas la vôtre ? ».

Oups !

Effectivement, la Jeep, couleur Champagne était bien la sienne. Le malheureux avait sans doute mal serré le frein à main et sa voiture était partie doucement mais surement en marche arrière, en direction de l’abîme. Elle a donc traversé la route à reculons, est partie dans la pente, pour s’échouer, sans doute à vitesse réduite, 20 mètres plus bas, sans toucher ni rocher, ni gros tronc d’arbre.

Plus de peur que de mal!

Ce matin, à 7h00, deux policiers municipaux attendaient le camion de remorquage, pour extraire de la nature cet engin peu naturel. Un magnifique camion de dépannage pour poids-lourds, des Ets Brenguier, s’est mis en place, rejoint par un camion plateau. L'un des deux dépanneurs est descendu dans le trou pour accrocher les câbles à la voiture. Celle-ci étant en travers, on pouvait craindre qu’elle bascule, mais ce ne fut pas le cas. Une demi-heure plus tard, la Jeep sortait du trou. Aucune bosse, aucun gros dégât apparent ne trahissait une telle aventure. Le dépanneur tournait alors la clé et le moteur s’ébrouait au quart de tour. Costaud les Jeep ! Bien sûr, une grosse vérification mécanique s’impose, mais il semblerait que la voiture s’en sorte avec seulement quelques rayures…
En tout cas, ce dont on est sûr, c’est que notre aventurier de la colline perdue, n’est pas prêt d’oublier de nouveau à serrer son frein à main…