Le 17. juillet 2013 à 16h13
Six Fours
Exposition
Entrez dans le monde des ..."Châteaux secrets"
Les pins déguisés en tipis accueillent le visiteur
Florence Parot avait initié ce projet en 2011 dans le cadre du festival Diep (Dieppe). Pour sa deuxième édition, le cadre idéal de l’île des Embiez semblait évident et la Fondation d'entreprise Ricard et les îles Paul Ricard ont joué le jeu en mettant à disposition le site et en soutenant logistiquement le projet. Un projet qui a pour parrain Le Corbusier, figure emblématique du mouvement moderne, qui avait déclaré au sujet de son cabanon à Roquebrune-Cap Martin: « j’ai un château sur la côte d’azur, qui a 3,66 mètres sur 3,66 mètres sur 2,26 mètres. C’est pour ma femme, c’est extravagant de confort, de gentillesse. ». Le point de départ fut donc celui d’expérimenter, tout comme Le Corbusier, l’aménagement simple et esthétique du paysage sans qu'il ne soit dégradé, le tout réalisé avec des matériaux naturels et économiques. Une sorte de retour utopique à la nature, tels des Robinson Crusoé, mais aussi une véritable performance pour des artistes n’ayant pas de compétences particulières dans le domaine. Aidés pour les questions techniques par Alexandre Ducasse, charpentier de métier, ils ont ainsi bâti une sorte de village dans lequel ils ont vécu, échangé et réalisé des performances artistiques le temps de son édification.
Visite guidée
A l’entrée de l’exposition, la tour horloge, « repère symbolique » marque l’heure plus ou moins précisément. Au cœur du campement s'étend un espace de vie et de rassemblement au service du bien-être et du bien manger : cabane SPA où les artistes prennent le temps de se faire masser par Maroussia Rebecq, cabane cuisine avec « Le petit comité » qui expérimente une cuisine délicate et créative avec des produits frais et de saison, cabane atelier de peinture où l’on confectionne pour les artistes des djellabas.
Le village s’étend ensuite au-delà de ce centre de vie et l’on découvre au gré de la promenade une cabane troglodyte, la plus organique de toutes, dont le toit a été réalisé dans un assemblage de terre et de plâtre, la cabane Florence est traversante, nichée sur un promontoire, elle donne vue sur une autre construction fabuleuse, un bateau renversé? un coquillage? un squelette de baleine éventré? ou une cathédrale? selon notre angle de vue, selon qu’on y pénètre ou qu’on en fasse le tour... Plus loin encore la cabane domino s’impose tel un dolmen noir et puissant et fait figure de sanctuaire.
Une très belle exposition que les visiteurs pourront s’approprier à leur tour en investissant les lieux, en s’y installant. Les artistes, eux, ont quitté les lieux...à vous d’y prendre votre place.
Ces cabanes éphémères seront démontées le 29 septembre.
Les artistes
Claudia Comte et Guillaume Pilet
Émilie Pitoiset et We Are The Painters
Emmanuelle Lainé et Wilfrid Almendra
Juan Aizpitarte et Laurent Perbos
Pauline Bastard et Ivan Argote
Maroussia Rebecq et Krux Amsterdam
A.I, le 17 juillet 2013
L'horloge, repère symbolique du village