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Le 6. juin 2015 à 23h40

Six Fours Exposition Alain Sauvan à la Maison du Cygne, ou l'art photographique sublimé

Alain Sauvan est un photographe au parcours original
Parcours qui est fait de chemins de traverse qu'il a toujours pris avec curiosité.

Reporter, correspondant de presse, il a travaillé dans de nombreux magazines et il fut à une époque, plutôt centré sur le spectacle.
Ce "sudiste", licencié en géologie, porte en lui un amour fou pour la Provence. Il a beaucoup travaillé entre Aix-en-Provence et Avignon et, dans les années 80, il est le premier à photographier le spectacle équestre de Bartabas "Zingaro". Il fut aussi le photographe de la compagnie du Chêne Noir, travailla avec Peter Brook et Bob Wilson.
Mais, il a toujours été plus qu'un simple reporter-photographe car il a d'abord un sens inné de l'esthétique et, avoue-t-il "Ce qui m'intéresse, c'est de trouver de la poésie dans des lieux sensés être laids". Ce qu'il a fait en consacrant, en 2012 pour le salon Photomed, une exposition sur les installations pétrochimiques de l'étang de Berre.

Du reportage à l'art pur


Il va donc au-delà du reportage pour finalement, devenir un artiste à part entière.
Auteur-photographes de livres, il s'intéresse à l'architecture contemporaine en Provence et a même consacré un livre aux "Santibellis", ces petits santons qui animent la crèche provençale.
Ses expositions sont toujours un événement et il était donc normal, presque obligé, qu'un jour il se retrouve dans cette belle Maison du Cygne où ses oeuvres gigantesques sont admirables, d'autant que la thématique en est l'île du Gaou, lieu superbe s'il en est, sur la commune de Six-Fours.
"C'est pour moi - dit-il - une série charnière. Elle associe la narration d'un territoire singulier au travers des motifs qu'il me propose, à l'écriture sérielle induite par le caractère obsessionnel de mon travail".
Ainsi découvre-t-on cette île avec les yeux de ce photographe-poète et y retrouve-t-on ce côté sauvage du paysage environnant et d'une mer qu'il n'est pas toujours d'huile, et qu'il nous redonne à sa manière. Il transforme ce lieu par son imaginaire et un style à la fois figuratif et irréel, souvent par des motifs symétriques qui en font des oeuvres d'art au-delà du paysage réel, faisant naître une fantasmagorie qui nous entraîne dans son monde de l'illusion.
Cette exposition est à la fois hypnotique, curieuse, envoûtante et laisse une grande place à l'interprétation.
Quand la photographie devient un art sublimé...

, le 06 juin 2015

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