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Le 22. septembre 2011

Six Fours e-commerce Grâce à Brakstar vos ordinateurs portables en panne peuvent reprendre vie

Jérémy Gautier créateur de la société Brakstar vend des pièces détachées d'occasion d’ordinateurs portables. Il propose sur ses sites 32 248 références et rachète vos vieux portables.

Avec simplement deux écrans et en étant son propre hébergeur, Jérémy Gautier gère la vente des pièces détachées pour les ordinateurs portables.

Avec simplement deux écrans et en étant son propre hébergeur, Jérémy Gautier gère la vente des pièces détachées pour les ordinateurs portables.

Qui peut s’imaginer en passant vers le rond point du Rayon de soleil que dans un petit local de 74 m² une société commerce avec le monde entier. C’est le rêve devenu réalité, d’un gamin qui, à 11 ans, a découvert l’informatique et, grâce à l’e-commerce, vit à sa façon la conquête du monde en vendant des pièces détachées pour ordinateurs portables.
Jérémy Gautier a vraiment l’allure cool et pourtant il est très speed… Lorsqu’il parle le débit est difficile à suivre. Son esprit ne connait pas la lenteur d’un stylo. Le créateur de la Sarl Brakstar, lui a donné le nom d’un groupe de musique techno « qu’il a fallu oublier pour pouvoir manger ». La musique était une passion pour Jérémy, mais il y en avait une autre : l’informatique. Dès l’âge de 11 ans il a commencé à bidouiller en montant des ordis, en écrivant des programmes, en proposant gratuitement des jeux et, à 13 ans, l’idée lui est venue de créer un site de rencontres. « Il aurait été très proche de Meetic, mais qui pouvait me croire crédible.. . » Les années ont coulé et il est entré dans une société spécialisée dans la réparation des ordinateurs et plus particulièrement des portables. « Les pièces détachées neuves étant très chères, de nombreux clients préféraient abandonner leur ordi plutôt que de le faire réparer. » Il lui vient alors l’idée de dépecer ces ordis portables et de les revendre en pièces détachées. Nous sommes en 2005 et c’est la naissance de la société Brakstar. Un hébergeur est trouvé, mais un jour cet hébergeur de renom accuse Jérémy d’avoir envoyé des milliers de spams et son site est tout simplement bloqué. Il décide alors d’être son propre hébergeur en montant un serveur qu’il installe au pied de son lit.

Des mails de Perpignan à Menton pour « Un local avec une douche… »


Il est à Paris et rêve de soleil. « J’ai envoyé des mails à toutes les agences, de Perpignan à Menton et je leur ai demandé de me trouver un local avec une douche car par sécurité, je ne pouvais pas concevoir de vivre loin de mon serveur. J’avais trop peur de le voir disparaitre. »
Finalement, c’est à Six-Fours que Jérémy va trouver son bonheur. Un petit local avec douche où il installe son serveur et un lit au milieu de pièces détachées qui deviennent de plus en plus envahissantes. En août dernier, c’est le déménagement pour un local de 74m² qui déjà s’avère trop petit… Il est vrai qu’à 27 ans Jérémy est devenu le patron d’une vraie société d’e-commerce avec un investissement financier « qui ne m’a rien coûté » avoue-t-il. Et il va lui falloir songer à trouver un jour un très grand local.

Trois personnes pour quarante-trois pays


En allant sur son site français, il y a les drapeaux de 43 pays et ils correspondent à ses 43 sites portant des noms différents et tous aboutissent sur son serveur. Il a opté pour cette solution afin d’être très bien référencé par Google dans tous les pays. Et ça marche du feu de dieu. Il propose le rachat de tous les vieux ordinateurs portables (entre 60 et 105€ et le prix moyen est de 95€). « Par jour il y a 20 à 30 demandes de rachat, mais au final on ne reçoit que 80 à 100 ordis par mois car les gens sont méfiants étant donné que l’on ne paye qu’après réception et il est rare que l’on refuse du matériel. Notre autre source d’approvisionnement est e-Bay et quelques autres sites. »
Aujourd’hui l’affaire tourne avec trois personnes. Marc, le père de Jérémy est resté dans la région parisienne. Il s’occupe de toutes paperasses et la comptabilité est confiée à Isabelle Berviller installée à Six-Fours. Chaque jour aux côtés de Jérémy, il y a Vanessa. C’est une employée dont les tâches sont multiples. C’est elle, ancienne coiffeuse, qui démonte les ordis dont les pièces vont être vérifiées par Jérémy, elles seront ensuite référencées. Actuellement il y a 32 248 références et 15 223 clients inscrits sur le site. « Tous n’ont pas acheté car nous avions des frais d’expédition assez chers et nous espérons les retrouver étant donné que nous avons baissé le coût des envois. »
Vanessa est aussi chargée des expéditions. Tout est parfaitement organisé avec des enveloppes et des colis pré-affranchis et « grâce à M. Costa de la poste de Six-Fours à qui nous devons rendre hommage, le travail nous a été grandement facilité et surtout avec le ramassage du courrier chaque jour à 16 heures. »

Une progression du chiffre d’affaire impressionnante


Question chiffre d’affaire, la société qui n’a pas eu à pleurnicher aux portes des banquiers et qui auraient d’évidence trouvé Jérémy un peu farfelu le présente avec juste fierté. Le chiffre de 170 000€ est avancé, « mais on va dépasser les 200 000 € » dit Vanessa avec un sourire très complice étant donné qu’elle est la compagne de celui qui peut aussi proposer des pièces pour des gros serveurs : « car quand j’étais dans la région parisienne « j’ai affrété des camions pour débarrasser certaines entreprises de leur vieux matériel. Les pièces ne sont plus produites et les réparateurs sont obligés de se tourner vers le matériel d’occasion. »
Vraiment Jérémy a pensé à tout et il envisage de faire des formations pour aider ceux qui veulent se lancer dans l’e-commerce et notamment en ce qui concerne le référencement. « Car, dit-il, on peut démarrer avec rien et pour être présent dans plusieurs pays, il suffit d’aller dans les communautés OS-commerce et de récupérer des modules linguistiques. »
Et ce n’est pas tout. Jérémy a des tas d’idées. Il aimerait bien dépiauter d’autres objets et commercialiser les pièces. Pourquoi pas des scooters… Ce sera peut-être le sujet d’un prochain article.

, le 22 septembre 2011

Autres photos:

Dans le stock, il y a également des pièces pour d'anciens serveurs. Vanessa démonte les ordinateurs dont les pièces sont testées et se charge des expéditions à la clientèle.
Dans le stock, il y a également des pièces pour d'anciens serveurs.