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Le 30. septembre 2013 à 16h50

Six Fours Culture Rencontre avec l’artiste Patrick Moquet à la Maison du Cygne

Samedi après-midi, à la Maison du Cygne, l’artiste-peintre Patrick Moquet a rencontré le public en présence de l’adjointe à la culture, Dominique Ducasse.

Une discussion à bâtons rompus pour comprendre l'oeuvre de Patrick Moquet

Une discussion à bâtons rompus pour comprendre l'oeuvre de Patrick Moquet

Patrick Moquet expose jusqu’au 27 octobre au rez-de-chaussée de la Maison du Cygne : trois salles et un espace couloir abritant des plus petits formats. L’agencement de la Maison du Cygne permet en effet le mélange de petites et de grandes pièces. Avec un clin d’œil à ceux qui, depuis les années 80-90, délaissent le figuratif pour lui privilégier les installations, Patrick Moquet travaille avec beaucoup de soin ses tableaux en termes de peinture.
Ses figures reprennent les grands éléments traditionnels - paysages, natures mortes et corps -, auxquels il adjoint des références iconographiques très larges glanées à la peinture, à sa vie personnelle et à internet. L’artiste récupère, recycle, dit ne rien inventer et fait cohabiter dans l’espace du tableau des images qui appartiennent à des univers très différents. A un membre du public relevant son obsession pour l’élément aquatique, il explique que l’eau n’est pas simplement un motif récurrent, mais également le médium. Si la peinture à l’eau est difficile à utiliser car elle sèche rapidement, elle a l’avantage d’être le ciment entre les figures hétéroclites de ses toiles. Le maître de conférence en Arts plastiques qu’est Patrick Moquet replace son œuvre dans le contexte de l’histoire de l’art. La peinture est liée à la perception de l’espace, qui est actuellement conditionnée par la photographie, véritable liant. Dans une oscillation permanente des images, il construit et déconstruit l’espace, à l’image des split screens, de la multiplication des écrans de télévision ou d’ordinateur. Alors que jadis le motif était la figure centrale de la peinture, dans les toiles de Patrick Moquet, malgré une œuvre qui semble de prime abord figurative, le sujet est davantage le médium. Il s’agit là d’une réflexion sur la peinture.

Les doubles pages


A propos du format en diptyque qui caractérise nombre de ses toiles, il souhaite « représenter une faille entrant dans le corps du tableau, pour ne pas se laisser absorber par l’absence de limite ». Les toutes nouvelles pièces jamais présentées au public, des acryliques sur manuscrits intitulées « Double page », relèvent également de cette préférence pour le diptyque, tout en rendant hommage aux livres grâce auxquels le peintre ne serait pas venu à connaissance de certains tableaux. Pour finir, Patrick Moquet évoque les versions précédentes des toiles exposées et identifie certaines références. Il pointe les motifs que l’on retrouve dans plusieurs toiles, par un jeu de rebonds, et termine sur son refus de signer ses toiles car la signature, n’étant pas dans l’espace du tableau, tue l’image.

, le 30 septembre 2013

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