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Le 12. novembre 2012 à 13h37

Six Fours Culture Petite visite guidée avec Michel Dupart

Moment privilégié entre le peintre et son public, la rencontre avec Michel Dupart organisée samedi après midi par le Pôle Arts Plastiques de la ville, dans le cadre de ses « rencontres avec l'artiste », fut un pur moment de bonheur. Petite leçon de décryptage de quelques unes de ses œuvres...

Michel Dupart se livre sans détours

Michel Dupart se livre sans détours

Sillonner une exposition aux côtés de l'artiste ouvre des horizons incomparables: c'est là un moment rare, où le peintre parle de lui et de l'univers qu'il représente. Michel Dupart a le don de se livrer en toute simplicité, il a ainsi su capter l'attention d'un public curieux et interrogatif.
Son projet? C'est bien celui de faire « des tableaux qui touchent par leur composition, leurs couleurs, leurs thèmes ». Ses oeuvres baignées dans des gammes d'ocre, de vert, de brun et de noir mettent en scène des situations ambiguës et ludiques à la fois.
Michel Dupart aime aborder des sujets qui traversent toutes les civilisations. Sans vouloir donner de leçons, il pousse à nous interroger, à réfléchir. Puis, il nous laisse... perplexes.
Cliquez sur les photos pour suivre la visite et lire les commentaires surgis de l'échange entre le public et l'artiste...

A.I, le 12 novembre 2012

Autres photos:

"Ma puce je t'aime":
Dans un paysage urbain, une femme dont on ne voit que le dos, en position accroupie, tient son chien en laisse  qui, dans la même position, s'apprête à « faire sa crotte », sous le regard tranquille (ou inquiet?) d'un autre chien. On se demande alors si la position de la femme se veut éducative (pour son chien) ou s'il s'agit simplement d'une posture mimétique? L'artiste aime visiblement raconter le rapport des humains aux animaux. C'est un sujet qui le « tracasse », dira-t-il pour s'en expliquer, mais qu'il traite de façon ludique. "Le jouet":Plus inquiétant, ce tableau met en scène un enfant au visage angélique qui joue avec un rat. Son expression candide, sa carnation transparente et fluide, contrastent avec sa chevelure drue, sombre et piquante au toucher: serait-ce vraiment une simple scène de jeu avec l'animal ou la vision de sévices annoncées par cette seule chevelure? Le choix de la matière utilisée prend tout son sens. Michel Dupart joue avec elle, il peint, abrase, colle et repeint sur la toile. "Danger":
L'ambiguïté de ce tableau résulte de son titre: deux personnages et un chien allongés sur des tables. Dans un décors théâtral, cabanes de l'enfance du peintre en toile de fond, on s'interroge pourtant sur ces êtres  au repos. Sont-ils morts ou endormis? D'où vient le danger annoncé? Le sommeil est-il dangereux ? la mort ressemble-t-elle à ce profond sommeil? Au premier plan une ombre menaçante semble prête à envahir la scène. 
Si l'on interroge Michel Dupart sur le sens de cette œuvre, il répond tout simplement qu'il ne cherche pas à délivrer un message et que ce tableau fonctionne tout seul, du fait même des questions qu'il suscite. "Asiles":
Le thème de la mort est repris là aussi dans toute son ambiguïté: deux êtres  inanimés sur des planches et toujours des chiens, eux, bien vivants. Sont-ils dévorants ou bien aident-ils au passage vers l'au delà? Les "asiles" sont-il refuge ou enfermement? Les corps abandonnés sont habillés des vieux chiffons qu'utilise l'artiste pour sécher ses pinceaux, des taches rouges rappellent le sang tandis qu'au premier plan -détail précieux au beau milieu de cet effondrement- une paire de chaussure et une petite boite font contre poids et attestent du « raffinement que peut donner la vie ».
"Ma puce je t'aime": Dans un paysage urbain, une femme dont on ne voit que le dos, en position accroupie, tient son chien en laisse qui, dans la même position, s'apprête à « faire sa crotte », sous le regard tranquille (ou inquiet?) d'un autre chien. On se demande alors si la position de la femme se veut éducative (pour son chien) ou s'il s'agit simplement d'une posture mimétique? L'artiste aime visiblement raconter le rapport des humains aux animaux. C'est un sujet qui le « tracasse », dira-t-il pour s'en expliquer, mais qu'il traite de façon ludique.