Six Fours Conseil municipal (2) Le cinéma, cause d'un débat autour du "moche" et du "beau"

La délibération portait juste sur un jeu de signature mais la parution d'une image de la maquette du futur cinéma dans le bulletin municipal Six-Fours magazine a suscité quelques interrogations des opposants sur l'allure du futur bâtiment.

Le futur cinéma a été présenté dans le dernier Six-Fours magazine.

Le conseil municipal a débuté sur une annonce, à savoir que la conseillère municipale Viviane Thiry avait été nommée dans l'ordre national du mérite, conséquence de son action au sein de l'association Sekolin Ny Massoandro (voir notre précédent article).
Il a été aussi question de la non venue de Johnny Hallyday, le maire relativisant: "ce n'est pas une grande surprise. On devait faire voter une délibération pour une augmentation des places mais le tourneur a visiblement trouvé la scène pas assez grande, et il était hors de question qu'on donne suite à certaines exigences". Le prochain budget a aussi été évoqué, et le maire a été très clair: " La dotation de l'Etat va forcément diminuer. On réduira le budget de tous les postes; on ne pourra par exemple pas reproduire à l'identique les subventions aux associations, on fera aussi encore plus attention à la maîtrise des consommations. On poursuivra les projets de construction déjà lancées, mais on ne va certainement pas en lancer d'autres".

L'esthétique du cinéma en débat

A la base, la délibération visait juste à permettre au maire de signer la demande d'autorisation d'urbanisme correspondante. Les travaux de ce cinéma équipé de trois salles sur le site Picareau devraient débuter au printemps 2012 par une première phase de démolition avec la création d'un axe piétonnier qui reliera la rue de la République à la rue Picareau. Mais le débat s'est vite porté sur l'aspect esthétique.
C'est d'abord Josiane Tognetti qui s'inquiéte de ce nouveau bâtiment: "il ne s'intègre pas à l'architecture locale, on dirait un hangar". Et le maire de rassurer: "il faut se méfier des images. C'est un bâtiment qui sera moins haut que les nouvelles constructions actuelles en centre ville mais dont le volume est forcément important". Et Erik Tamburi de faire allusion au dernier Six-Fours magazine: "on est pour ce cinéma qui va permettre de dynamiser le centre ville; par contre nous relevons la laideur de ce bâtiment, ce n'était pas obligé de faire un cube en acier, d'implanter une telle verrue en centre ville". Et l'opposant de critiquer les oeuvres de l'architecte Rudy Ricciotti, persuadé qu'il était à l'oeuvre dans ce projet. Le maire de répondre: "ce n'est pas lui, et je vous rappelle que ce monsieur travaille dans le monde entier et a réalisé de très belles choses". Et l'opposant répliquant: "il a en plus fait des émules". Un échange intense verbal s'en suivit sur le beau et le "moche" selon l'opposant, qui réclamera même: "on pourrait faire sur ce type de projet d'envergure un concours populaire pour que les administrés aient leur mot à dire". Jean-Sébastien Vialatte rappellera qu'on était dans le cadre du code des marchés publics, et qu'un jury composé d'architectes et d'élus avait validé ce projet. L'occasion d'une digression sur le pôle musical, où le député-maire annonça à l'assistance que, selon toute vraisemblance, l'architecte Rudy Ricciotti s'était retiré de la maîtrise d'oeuvre du futur pôle musical. Affaire à suivre...

D. D., le 28 novembre 2011