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Le 20. janvier 2012 à 21h30

Six Fours Conseil municipal (1) Le conseil municipal se termine avec seulement un élu de l'opposition

On se serait plus cru au théâtre qu'à un conseil municipal en début de séance avec le départ discret de Jean-Jacques Hérisson, puis la sortie obligée d'Erik Tamburi par la police. Gérard Navarro quittera aussi la séance. Il ne restait plus que Philippe Comani.

Erik Tamburi a été exclu du conseil municipal.

Erik Tamburi a été exclu du conseil municipal.

Il n'y avait déjà pas Pierre Bardes, retenu pour les voeux du PS, ni les représentants des Verts. et les sorties des trois autres opposants auront contribué à un drôle de spectacle. La cause? le refus du maire d'avoir mis à l'ordre du jour une délibération soumise par Erik Tamburi, qui était le dépôt d'une plainte avec "constitution de partie civile de la commune de Six-Fours les Plages contre l'entreprise Christophe Massena Travaux Publics et son gérant pour abus de confiance". Le sujet était toujours le même, Erik Tamburi avançant que ce dernier "a facturé à la ville la mise en décharge légale de la passerelle de l'avenue de lattre de Tassigny alors que cet ouvrage a été déchargé dans le massif classé du Cap Sicié (où il se trouve encore)". Erik Tamburi avait déjà déposé une plainte en 2009 "pour escroquerie". Le maire avait pourtant, suite au huis clos décrié, mis à l'ordre du jour "une procédure de citation directe dans le cas d'infractions au code de l'urbanisme portant une atteinte importante à l'environnement" et lancé une procédure contre l'entreprise titulaire du marché à l'époque.

Un début de séance agité


A croire que chaque conseil réserve sa surprise: le début du conseil mit en évidence que chacun resterait sur ses positions, Erik Tamburi demanda la parole et s'écria: "vous donnez l'impression de protéger toujours ce monsieur". Le maire répliqua en annonçant la mise en demeure de l'attributaire de ce marché, à savoir l'entreprise Sogea, de remettre en état les lieux, dans l'attente de la nomination d'un expert. Et Erik Tamburi de dire: "mais c'était Christophe Masséna le sous traitant, vous savez très bien que cela ne sert à rien". Réplique du maire: "d'où l'importance de nommer un expert et de faire toute la lumière. Mais comprenez qu'on ne peut qu'attaquer l'attributaire du marché, qui fera ensuite ce qu'il voudra, comme se retourner contre son co traitant". Le ton monta, le maire resta plutôt calme, Erik Tamburi exigeant que sa demande de mise à l'ordre du jour soit prise en compte. Dialogue de sourd, colère de l'opposant jusqu'au moment où le maire demandera que les agents de la police municipale et nationale sortent Erik Tamburi de la salle. Ce dernier continua à dénoncer encore des marchés truqués, le financement de la campagne du député-maire par les entreprises...
Ambiance tendue et insolite scène avec, une nouvelle fois, la présence importante de la police dans ce lieu pour inciter Erik Tamburi à sortir. Mais cela ne se calma pas avec un Gérard Navarro visiblement remonté, disant que l'opposition représentait 45% de la population. Le maire de rétorquer: "quel groupe de l'opposition? Vous vous êtes même scindés en deux". Et Gérard Navarro de s'en prendre à ses deux anciennes acolytes, les traitant de "Judas", de "traîtres" et autres amabilités provoquant une certaine indignation dans l'assistance. Puis il redemanda au maire comment l'opposition pouvait s'y prendre pour qu'une demande de mise à l'ordre du jour soit prise en compte...Enfin il décida de partir, menaçant de faire venir un huissier lors de la prochaine séance.

Philippe Comani, dernier opposant...


Et Philippe Comani se retrouva seul opposant face au maire qui justifia l'exclusion d'Erik Tamburi: "il n'était pas dans son état normal, on n'aurait pas réussi à poursuivre cette séance du conseil municipal. je lui ai bien proposé de rester s'il cessait ses vociférations. Manifestement il n'était pas en état". Et de redire, "je ne connais par Christophe Masséna, on a dû juste boire trois cafés, il faut arrêter avec cela". Philippe Comani ne rentra pas dans les détails et demanda ce qu'il comptait faire sur les décharges sauvages: "tous les procès verbaux, et dieu sait qu'on a fait chaque semaine, ont été adressés au procureur. Ce n'est pas de ma faute si cela n'avance pas, c'est à la justice de prendre ses responsabilités". Et de raconter une discussion avec le procureur: "un certains nombre seront jugés au printemps et la mairie sera représentée à l'audience car on se portera partie civile. Le principe de la délibération est de ne plus passer par le Parquet et aussi arrêter de faire croire qu'on ne ferait rien". Philippe Comani fit part de son désaccord sur la façon dont s'était déroulé le huit clos lors du dernier conseil.
Puis on passa aux délibérations sur lesquelles nous reviendrons avant que ne soit soumis au vote la fameuse délibération de procédure de citation directe. Philippe Comani dira: "je trouve regrettable que vous n'ayez pas pris en compte la délibération proposée par l'opposition". Et le maire de répondre: "j'ai fait mieux, j'ai lancé une procédure contre Sogea, j'ai donné satisfaction à Erik Tamburi. La nomination d'un expert permettra de savoir ce qui relève de la passerelle", connaître les responsabilités de chacun. Après on ira devant le tribunal correctionnel pour une mauvaise exécution de marché. Encore une fois j'ai enjoint la société SOGEA de remettre les lieux en état".
Puis, au fil de la discussion, le maire ajouta: "cette atteinte à l'environnement englobera tout délit dans les zones agricoles, sur les espaces naturels et les espaces boisés classés". Finalement Philippe Comani s'abstiendra; et le maire de conclure: "cela fait dix ans que j'entends la même rengaine, je suis totalement transparent".

D. D, le 20 janvier 2012

Autres photos:

Après  Jean-Jacques Hérisson, Gérard Navarro quittera la séance. Un début de séance agité.
Après Jean-Jacques Hérisson, Gérard Navarro quittera la séance.