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Le 25. juin 2013 à 15h18

Six Fours Conseil municipal (1) Au menu: le port Méditerranée, le PLU, le restaurant le Golfe...

Le conseil municipal était chargé avec sa soixantaine de délibérations à l'ordre du jour sur lesquelles nous reviendrons et des sujets "brûlants" que les opposants n'ont pas manqué de commenter.

Le Port Méditerranée


L’enquête publique ouverte en février dernier , concernant l'aménagement de la partie sud de Bonnegrâce et du port Méditerranée s’est soldée par un avis favorable.
Le débat a très vite été relancé par l’opposition, et notamment par Josiane Tognetti (EE-les Verts), qui a exprimé son étonnement quant à la forme du rapport: "Il est tout à fait surprenant de voir utiliser des caractères en bleu foncé, en italique, en noir droit et en noir italique qui sont sensés identifier tantôt le pétitionnaire, tantôt les intervenants, ou les commissaires enquêteurs. Ce mélange incessant sème le doute et la confusion à la lecture de ce rapport»
La conseillère municipale a également mis en doute le bilan de ce rapport:« La pétition argumentée contre ce projet, initiée par le collectif « Sauvons Brutal Beach » et signée par 1872 personnes dont les noms et adresses de messagerie des pétitionnaires ont été donnés en mains propres aux commissaires enquêteurs lors de l’enquête publique, a été délibérément écartée ! Le droit d’expression de 1 872 personnes n’a donc pas été reconnu, au mépris de la réglementation en vigueur. » Le maire répondit non sans ironie « vous parlez de la pétition dont les signatures proviennent du Guatemala et du Nicaragua ? ». Remarque qui n’empêcha pas Madame Tognetti de poursuivre :
« Il y a au moins 300 signataires locaux, et le spot de Brutal Beach est reconnu internationalement ce qui explique ces signatures étrangères. Sans la mise au panier de la pétition, 96,5 % des avis étaient défavorables. Au final et malgré cette mise au panier 62 % des avis exprimés sont défavorables, 33 % favorables et 5 % s'abstiennent. Malgré tous les avis défavorables comment expliquer ce bilan ? » Et le maire d’énoncer toutes les autorités favorables au projet et de rappeler que le Tribunal avait enjoint la mairie de faire les travaux : « le terre-plein est dangereux il faut compléter l’ouvrage par une digue ».
Sur le fond, la conseillère municipale, fit remarquer que les observations sur la dangerosité des travaux pour les véliplanchistes n’avaient pas été prises en compte .« Les travaux en question se situent dans la bande des 300 mètres interdite à la navigation. Les véliplanchistes n’y vont pas » rétorqua le maire. Affirmation que Josiane Tognetti mit largement en doute. Elle fit remarquer par ailleurs que dans le rapport final, le financement des travaux incombant à la mairie ou aux usagers du port n’étaient pas les mêmes que ceux disponibles lors de l’enquête publique. "Ce sera au plaisanciers de payer ? Comment vont-ils payer la note ? (1 million d’euros)". «  Les commissaires enquêteurs ont demandé que le financement soit aussi à la charge des plaisanciers. Nous allons souscrire un emprunt longue durée et les usagers l’amortiront sur 50 ans » conclût Jean-Sébastien Vialatte.
Erik Tamburi (UDI) ne manqua pas d’interpeller le maire : « Avec vous on a l’impression qu’on avance et qu’on recule. La justice avait interdit le chantier illégal du port. Faut-il continuer à embourber la ville avec ce projet ? Pourquoi persister alors que tout ça nous a coûté beaucoup d’argent ? »
Le maire rétorqua qu’il ne s’agissait pas de construire un port mais de mettre en sécurité les ouvrages existants et de prolonger l’aménagement de la plage de Bonnegrâce, il ferma le débat en annonçant qu’il allait « prendre le temps ».

Arrêt du projet de Plan Local d’Urbanisme


Après un long exposé détaillant le projet de Plan Local d’Urbanisme il fut déclaré que celui-ci n’aurait pas d’impact significatif sur les milieux naturels et que les mesures avaient été prises en faveur de l'environnement (Natura 2000).
Erik Tamburi interrogea le maire sur les projets concernant le Brusc «  vous avez le projet de déclasser le Brusc en l’urbanisant à outrance avec l’extension de la déchetterie, l’élargissement des routes, la construction de logements et d’un stade sur Mourret Bas- Mouriès ».
"Mais monsieur Tamburi, vous n’avez pas voté contre ce PLU, il me semble ! "
" C’est une erreur que j’ai faite là " reconnut-il
Et le maire de poursuivre: " Dans le précédent PLU (approuvé en 2004 puis annulé en 2008 par le tribunal administratif, Ndlr), une zone était à urbaniser, aujourd’hui elle est redevenue agricole. L’emplacement réservé servira a faire une aire de jeux mais pas de logements, ni de stade »
« Vous allez faire un stade » insista Erik Tamburi, ce que le maire démentit une nouvelle fois. Didier Pille (PS) et Josiane Tognetti affirmèrent de concert que les emplacements agricoles et les espaces naturels diminuaient sur la commune.
Le maire expliqua que l’annulation du Plu en 2008 avait eu un effet pervers et que des constructions avaient été réalisées sans que la commune puisse les refuser. Il ajouta vouloir garder des emplacements réservés au cas où la commune aurait besoin de terrains mais il déclara être prêt à retirer l’emplacement réservé de la déchetterie si à l’issue de l’enquête publique les six-fournais ne voulaient pas l’agrandir.
Le projet sera tenu à disposition du public en mairie, au service urbanisme, et sera mis en ligne sur le site internet de la ville.

Exploitation de l’établissement Le Golfe sur la plage de Bonnegrâce


Lors du dernier conseil municipal Didier Pille avait mis directement en cause la commission d'appel d'offres qui avait attribué l'exploitation de l'établissement du "Golfe" et son lot de plage (voir notre article), l’opposant avait alors demandé des explications au maire.
Didier Pille revint sur le sujet cette fois ci en déclarant : « vous avez répondu à mes questions soit en répondant à des questions que je n’avais pas posées, soit en bottant en touche, soit en refusant d’y répondre. (…) vous refusez de répondre sur le fond aux investigations que j’ai pu mener sur les activités du délégataire proposé ». Après avoir repris les différents éléments de réponses du maire, il annonça avoir décidé d’alerter le préfet par courrier daté du 18 juin 2013. Ce à quoi le maire répondit avec ironie « vous avez très bien fait ».

Affaire Massena


Le maire se constitue partie civile au nom de la commune suite à l’information judiciaire en cours. Il précisa qu’il voulait ainsi avoir accès au dossier. Erik Tamburi s’empressa de lui rappeler : « vous m’aviez traité de menteur à l’époque, heureusement que j’ai porté plainte. Vous allez pouvoir vous retourner contre cette personne. Voilà une affaire qui a traîné 4 ans en justice »

A.I, le 25 juin 2013

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