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Comme chaque année, l'amicale six-fournaise des rapatriés d'Afrique du Nord présidée par Christiane Giordano a commémoré la fusillade de la rue d'Isly. Cela ne s'est pas fait le 26 mais le 27 pour que la messe soit célébrée par Mgr. Molinas.
Il y avait du monde mardi au cimetière numéro 2 et, pour cette cérémonie privée, au niveau des élus on pouvait noter la présence du député-maire Jean-Sébastien Vialatte, du premier adjoint et conseiller général Joseph Mulé ou encore de Frédéric Boccaletti, conseiller régional.
Visiblement émue, Christiane Giordano reviendra sur la célébration du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, preuve que les blessures et les dissensions ne sont pas prêtes à disparaître: "on ne peut cautionner le 19 mars car, pour nous, c'est le FLN. je viens d'apprendre qu'une plaque du 19 mars a été posée à la Seyne: je suis désolée, mais ça ne passe pas". Et d'ajouter dans un discours plus politique: "je rappelle à tous que c'est seulement depuis 2003, donc depuis que la droite est au pouvoir, qu'on a eu une reconnaissance de l'Etat, avec les harkis. Je remercie personnellement le député-maire qui a toujours aidé notre communauté".
Deux gerbes furent d'abord déposées au nom des rapatriés et de la municipalité et du conseil général avec Christiane Giordano, Gérard Lopez et Jean-Sébastien Vialatte. Gérard Lopez fit ensuite lecture du nom des victimes civiles de la fusillade de la rue d'Isly avant que l'assistance n'entame une minute de silence. Puis une autre gerbe fut déposée en hommage aux appelés, civils et militaires. Après le chant des africains, l'assistance termina la cérémonie par la Marseillaise. Tous se retrouvèrent ensuite à l'église Sainte-Anne.