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Le 11. novembre 2014 à 18h13

Six Fours Commémoration 11 novembre : Commémoration entre soleil et pluie

En ce mardi 11 novembre, toutes les villes commémoraient le 96ème anniversaire de l'armistice de la guerre de 14/18.

C'est à 9h45 que démarra une longue et belle matinée à Six-Fours malgré un temps incertain.
Mais sur le quai St Pierre au Brusc, devant la Prud'hommie, déjà beaucoup de monde arrivait pour suivre la procession qui allait nous amener vers l'espace Jules de Greling afin d'y déposer une gerbe devant la stèle.

Première étape sous le soleil : Espace Jules Greling


Étaient donc réunis le Maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte, Joseph Mulé son premier adjoint et nombre d'élus autour d'eux, les pompiers, les représentants de l'Armée, de la Marine dont la capitaine de Frégate Olivier Blonce représentant le DMD du Var et le Capitaine Aurélien Druart commandant la troisième batterie du 54ème RA de Hyères, batterie jumelée avec la ville de Six-Fours et les élèves de l'Ecole Eugène Montagne de la Coudoulière.
Le temps étant à l'accalmie et un rayon de soleil venant éclairer le site, deux écoliers citèrent les noms inscrits sur la stèle et le Maire, le premier adjoint et Delphine Quin, adjointe déléguée au quartier du Brusc, y déposèrent une gerbe, suivie d'une minute de silence et de la Marseillaise qui devait clôturer cette première étape.
Un petit déjeuner était offert puis chacun regagnait la place Jean-Jaurès d'où devait s'ébranler un cortège à 11h 30, qui devait défiler rue République et place des Poilus, les bien nommées, l'avenue Vincent Picareau, l'Esplanade de la Libération où devait se dérouler la cérémonie.

Deuxième étape : le Monument aux Morts sous la pluie


Là, le temps n'était plus de la fête et une pluie drue commençait à tomber. Du coup, ce défilé ne put se faire et tout le monde partit directement au monument aux morts.
C'est donc sous une pluie intermittente que se déroula une émouvante commémoration, orchestrée magnifiquement par Denis Perrier, adjoint délégué aux Anciens Combattants devant ce monument où deux noms viennent d'être gravés : ceux de Jules Brouquier et Bastien Barbier, Six-Fournais morts pour la France. Justice leur soit rendue.
Au milieu de tous les participants, l'on remarquait les élèves du lycée Condorcet et du Collège Reynier. Il est à noter que cette année, tout particulièrement, les enfants et les écoles ont été omniprésents à toutes ces cérémonies, ce qui leur a permis de participer de l'intérieur à ce grand moment de notre Histoire à laquelle leurs grands parents sont liés et d'apprendre au plus près, et peut-être mieux que dans le résumé d'un livre d'Histoire, ce que fut ce dramatique moment de notre pays, de notre région et de leur commune.
D'ailleurs, une jeune adolescente, Manon Schneider, lauréate du concours "Déportation et Résistance" vint lire la lettre d'un poilu qui fut lieutenant : Georges Batard. La dernière lettre à sa sœur, pensant qu'il allait mourir au front, lui adressant tout son amour et sa fierté de tomber pour la France, en espérant que ses neveux, qu'ils ne connaissaient pas, aient quelquefois une pensée pour leur oncle si jeune et qui n'avait qu'une envie : vivre. Ce fut un moment fort émouvant.

Ne jamais oublier...


Puis le maire mis l'accent sur le fait que l'on dit souvent que le temps est le meilleur allié de l'oubli et que ce jour où nombre de Six-Fournais s'étaient rassemblés pour cette commémoration en offrait un éclatant démenti.
Il répéta qu'il ne fallait pas oublier ces heures sombres et glorieuses, garder un attachement indéfectible à la mémoire de tous ces hommes morts au champ d'honneur et une reconnaissance éternelle à tous ces soldats, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.
"En ce 3 août 1914, il faisait chaud, l'été semblait tranquille et l'on n'entendait que les cigales... Personne alors ne présumait de la tragédie qui allait durer quatre ans, tachant la terre de Provence et de France, de boue et de sang et le nombre de pères, de frères, d'époux, de fils qui n'en reviendraient pas.... Interrogeons-nous sur le sens de notre présence ici, lorsqu'on voit tout ce qui se passe un peu partout dans le monde...Et qu'en ce onzième jour du onzième mois à la onzième heure, que le vacarme de la paix remplace le vacarme des armes..."
Durant le salut des élus et des représentants de l'Armée et de la Marine, la Philharmonique de Six-Fours joua l'hymne de" la Madelon" qui fut suivie d'une minute de silence et de notre hymne national "La Marseillaise".

Une œuvre de Cyprien Boulet


C'est autour d'un apéritif que Dominique Ducasse, adjointe à la Culture et Joseph Mulé, accompagnés de la famille du peintre Cyprien Boulet, dévoilèrent le tableau intitulé "La Marne" qui, restauré par la ville, vient d'être offert par sa famille afin de trôner dans la salle du Conseil Municipal. Artiste mondialement connu, entre autre pour de subtils portraits de femmes, décédé en 1972, Cyprien Boulet avait peint cette oeuvre qui est on ne peut plus symbolique en ce jour de commémoration et que désormais le public pourra venir découvrir.
Et la pluie cessa alors... faute de combattants !

, le 11 novembre 2014

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