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Il y a près d'un siècle prenait fin la Grande Guerre. C'est la fin de ce carnage (1 400 000 morts) que l'on commémore le 11 novembre. La cérémonie au Monument aux morts de Six-Fours, présidée par le maire Jean-Sébastien Vialatte et orchestrée par l'élu aux anciens combattants Denis Perrier, a attiré samedi matin une foule très nombreuse. En maître de cérémonie, le président du Comité de coordination Alain Trillat, arborant le bleuet, symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants et les victimes de guerre. La commémoration s'est déroulée en présence du conseil municipal au complet, dont la présidente du Souvenir Français et adjointe à la culture Dominique Ducasse, des représentants du 54ème Régiment et de la Sécurité civile de Brignoles, des associations patriotiques, des sapeurs-pompiers, du Comité Communal Feux de Forêts et des garde-nature.

Hommage aux morts pour la liberté

Après les dépôts de gerbes, l'adjoint Thierry Mas Saint-Guiral a lu le texte de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées. Lors de son l'allocution, le maire Jean-Sébastien Vialatte a rappelé que les « jeunes sacrifiés » de Six-Fours étaient très nombreux par rapport à sa population. Il a loué leur engagement pour un idéal, la patrie des droits de l'homme, et leur courage : « Ils sont morts pour que vive la France. Je salue l'ensemble des bénévoles qui portent le flambeau de la mémoire dans les associations patriotiques au sein du Comité de coordination », a-t-il dit. Il a ensuite rendu hommage à l'action des forces armées et de la police dans le pays et à l'étranger « pour que perdure notre bel idéal humaniste de fraternité » et a incité les présents à prendre garde à la peur de l'autre, au repli sur soi et à combattre le fléau de la haine. «  Plus jamais ça ! »

Les enfants pour la paix

Le professeur des écoles Isabelle Savoye accompagnait les enfants des écoles élémentaires Reynier, Carredon et Condorcet. Les enfants sont venus si nombreux qu'il n'y avait pas assez de T-shirts du Souvenir français. Isabelle Savoye est très attachée à la commémoration de la paix et de la liberté que représente pour elle le 11 novembre. « Il s'agit du rituel républicain d'une même communauté nationale, au sens citoyen plus que patriotique, qui s'inscrit dans le temps long de l'Histoire. » L'institutrice a toutefois fait part de sa difficulté à faire apprendre la Marseillaise à ses élèves : « On leur dit que c'est un chant de guerre pour donner du courage aux soldats, mais allez expliquer le mot égorger à des enfants de CE1...»

Le plus jeune porte-drapeau

Le porte-drapeau Enzo Bonifaccino était aussi jeune que ces enfants lorsque son instinct patriotique s'est réveillé, à l'occasion d'un voyage scolaire dans la Somme, raconte sa mère Laurence. Collégien à Font de Fillol, Enzo est 3ème au concours national de la Résistance et de Déportation, puis devient porte-drapeau à 13 ans. Il en a maintenant 17. « Il ne lâche pas et veut rentrer dans l'armée. Il faisait partie d'eux et puis voilà », annonce fièrement sa mère qui travaille à la cantine de l'école élémentaire Reynier et tient à souligner l'engagement des enseignants comme Isabelle Savoye.

Poèmes de Poilus

La délégation Var de la Fondation de la France libre avait choisi deux poèmes de Poilus pour cette journée de commémoration. Clotilde Panchuquet Lassay, en classe de troisième au Collège Font de Fillol, a lu le poème « Soir tendre » de Marcel Rivier et Jade Escriva, en Terminale à Sainte Marie, a lu le poème « A ma mère » de l'écrivain et poète Charles Péguy emporté par la Première Guerre mondiale. Un bel hommage aux Poilus de la part de nos jeunes.