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Le triomphe est modeste : en l'emportant de 501 voix sur son adversaire Frédéric Boccaletti (FN), Joseph Mulé (UMP) pousse ce soir un grand soupir de soulagement ! Il partait avec un solide handicap puisqu'il avait précisément 492 voix de retard sur son adversaire et ses concurrents du premier tour, hormis l'écologiste Philippe Guinet, ne s'étaient guère prononcés en sa faveur. Les résultats du bureau de vote de l'Hotel-de-ville, tombés les premiers, laissaient même entrevoir une issue difficile puisque Frédéric Boccaletti arrivait légèrement en tête. En fait, c'était normal : le candidat du FN avait fait un très bon score dans ce bureau, deux points au dessus de sa moyenne sur la ville.
N'empêche : ce premier résultat plomba un peu l'ambiance qui régnait au rez-de-chaussée de la mairie et il fallut attendre un bon moment avant que cette première indication soit contredite par les résultats des autres bureaux. Vers 19h30, les sourires revinrent sur les lèvres des proches de la municipalité tandis que Frédéric Boccaletti s'éloignait vers le car de reportage de FR 3, confiant seulement qu'il allait déposer un recours car Jean-Sébastien Vialatte, le député-maire, se serait servi du bulletin municipal "Six-Fours magazine" pour pousser en avant son poulain. Il n'est d'ailleurs pas le seul à contester cette élection : Alain Doublet (sans étiquette) a déjà demandé au tribunal administratif de se prononcer quant à l'inéligibilité de son adversaire du premier tour. Et, dans le public qui se pressait pour voir les résultats affichés sur un écran géant, d'autres candidats commentaient cette élection. Pour Erik Tamburi, c'est un coup de semonce sérieux adressé par les électeurs à Jean-Sébastien Vialatte en vue de 2012. Et pour Catherine Sias, le chiffre de 11% de bulletins blancs ou nuls (par rapport aux votants) indique combien son électorat, à son invitation, n'a pas voulu choisir.
Mais, en l'emportant avec 500 voix d'avance, Joseph Mulé s'impose dans ce scrutin difficile.

Jean-Sébastien Vialatte : la victoire est belle

Très tendu à l'arrivée des premiers résultats, le député-maire de Six-Fours était plus serein en fin de parcours : "52%, c'est un score que beaucoup aimeraient avoir ce soir. Le contexte national et international étaient difficiles : les électeurs sont inquiets, et pas seulement en France : en Allemagne, les politiciens en place sont contestés. Les électeurs six-fournais ont mal perçu cet enjeu local. Pourtant le Conseil général pèse beaucoup dans la réalisation d'équipements de notre ville. Nos adversaires ont dénoncé un "système Vialatte". Mais il n'y a pas de système Vialatte! Il peut y avoir des gens indélicats partout, mais pas plus à Six-Fours qu'ailleurs! Ceux qui ont voulu nous salir ont fait le jeu du Front National!"

Joseph Mulé : on va retrousser les manches

Joseph Mulé, le nouvau conseiller général de Six-Fours, n'était pas dithyrambique : "je me sens comme un vainqueur bien sûr, mais je regrette simplement que l'abstention ait été si forte. Je remercie les électeurs qui ont bien réagi et qui nous ont fait confiance et suis fier du travail accompli par notre équipe car nous sommes partis de très loin."
A la question : "avez-vous redouté l'issue du scrutin ?" il répond : "oui, un peu, je pense que beaucoup d'électeurs n'ont pas pris conscience de l'enjeu . Maintenant je vais retrousser les manches et m'attaquer au projet de la rénovation du collège Reynier qui est déjà bien en route. Il s'agit maintenant d'accompagner les familles."

Frédéric Boccaletti était confiant