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Les membres de l’AMMAC ainsi que les représentants de la municipalité et en collaboration avec le comité de coordination des associations, se sont retrouvés au cimetière Reynier 1 pour célébrer un bien triste souvenir, celui du naufrage du Torpilleur 102 ou périrent six hommes. La cérémonie a débuté par la sonnerie aux morts jouée à l’harmonica par Alain-Christian Desbarat, Alain Trillat demanda une minute de silence puis la Marseillaise fut entonnée par l’assemblée accompagnée par la Société philharmonique La Six-fournaise.

Discours du président Sauvanaud

Le président prit la parole pour un discours de mémoire : « Il est important de se souvenir, cet hommage que nous rendons est une manifestation évidente d’un engagement à ne pas oublier le passé. Nous avons le devoir de transmettre aux jeunes générations cet engagement et de leur faire comprendre l’importance du souvenir. En 2014, nous avons demandé un partenariat avec la ville de six-fours qui fut accepté pour notre plus grande reconnaissance. D’autre part, cette cérémonie a été étendue au souvenir de tous les marins disparus en mer, victimes de leur devoir. L’an prochain, nous associerons l’hommage aux marins disparus rendu à Ollioules pour les cuirassés “Le Bouvais, Danton, Léon Gambetta“ organisé par le comité d’Entente. Je remercie la municipalité pour son aide et à toutes les personnes présentes. »

Historique de cette funèbre
commémoration et triste découverte

Jean-Pierre Poiret maître de cérémonie a rappelé l’histoire de ce torpilleur. « Le torpilleur 102 fut construit en 1887 à la Seyne sur mer. Le 1er mars 1889 à 14h, une petite flottille de six torpilleurs quitte Bandol pour rentrer à Toulon. Le mistral souffle fort et à proximité du Grand Rouveau près de la Caserlane, le 102 heurte un rocher, s’incline sur bâbord et se retourna, quille en l’air. Le commandant et neuf membres de l’équipage sont sauvés, mais six hommes restent coincés dont trois dans la salle des machines, à 16h10, il coule entraînant avec lui les quartiers-maîtres, Guillot, Joly, Le Neutre, Philipps, l’ouvrier chauffeur Dumarchais et le sergent maître Lozach. Le torpilleur restera quelques mois par 35 mètres de fond puis renfloué. Il reprit du service jusqu’en 1907. Sept mois plus tard, un événement insolite rappellera ce drame, le patron pêcheur Pierre Roux capture dans ces filets un requin de 5 mètres et en ouvrant la bête, il découvre des restes humains qui seront identifiés comme l’un des matelots disparu. Au large du Rouveau les marins connaissent la balise jaune et noire appelée Carotte et qui du haut de ces 8 mètres met en garde contre les dangers de ce passage et cela depuis le début du XX° siècle. » Une stèle qui rappelle ce souvenir est érigée au cimetière Severin Saurin à Six-Fours. Elle a été restaurée par la section locale du souvenir, il y a quelques années sous la présidence de Viviane Haudicourt.

Hommage

Deux gerbes, une de la municipalité et l’autre de l’AMMAC, furent déposées sur la stèle. Le salut aux portes-drapeaux fut exécuté par les membres de la municipalité, Hélène Rigal députée suppléante du Var et conseillère régionale, Patrick Perez (élu au comité directeur à la fédération française de natation), Denis Perrier adjoint aux anciens combattants et entre autre François Raimond président de l’AMMAC de Toulon.