Ouest Var > Actualité > Six Fours les Plages > Et les parents dans tout ça?
Le 4. décembre 2013 à 23h53

Six Fours Association Les Comptines Et les parents dans tout ça?

Beaucoup de voix se sont fait entendre concernant la grave crise qui secoue l’association Les Comptines (et par ricochet les quatre crèches qu’elle gère à Six-Fours et La Seyne) : les salariés, les syndicats, les mairies, les politiques...Mais si au premier jour de grève, mercredi dernier, les parents inquiets et solidaires à la fois, étaient présents aux côtés des personnels, ils se sont faits discrets depuis. Et pourtant...

Sur le portail de la crèche de La Seyne, une équation bien réelle

Sur le portail de la crèche de La Seyne, une équation bien réelle

Et pourtant... les quelques 120 familles six-fournaises ont dû gérer au quotidien l’arrêt soudain de la garde de leurs enfants. Nous avons discuté avec l’une de ces mamans qui a bien voulu nous faire part du ressenti général, ou du moins de ce qu’elle en percevait. Une page Facebook a été créée dès le début de la crise, seul lien de communication qui leur reste aujourdhui puisque habituellement, c’est devant le portail de la crèche que les parents ont l’habitude d’échanger entre eux. Depuis une semaine le portail de la crèche Barbero est clos, seule une affichette annonce jour après jour la reconduction de la grève.

« Il y a des parents qui soutiennent la démarche des salariés, d’autres sont plus critiques pour des questions purement matérielles: certains d’entre eux sont arrivés au bout de leurs congés (la crèche a fermé un mois durant cet été et plus d’une semaine depuis le début de la grève), et leurs employeurs exigent aujourd’hui qu’ils prennent des congés sans solde. Des parents ont été menacés de licenciement s'ils ne trouvaient pas une solution. Beaucoup n'ont pas les moyens de faire appel à une nounou, il faut avancer le salaire avant que les allocations de la CAF se mettent en place. D’autres emmènent leur bambin sur leur lieux de travail ou encore font appel à la solidarité familiale ou au Système D».

Mais toutes ces solutions ne peuvent être que provisoires, le temps passe et rien ne semble évoluer pour le moment vers un déblocage ou une quelconque issue positive. « On ne pensait pas que cela durerait si longtemps, maintenant je me prépare à ce que ça dure jusqu’après les fêtes. Au début nous avions envisagé de nous soutenir entre parents et nous avions même imaginé pouvoir garder à tour de rôle nos enfants dans l’enceinte de la crèche, mais nous avons vite abandonné l’idée pour des questions de sécurité et de responsabilités. Je suis inquiète, cela me travaille jour après jour, j’ai même eu un accident parce que je suis complètement absorbée par ce problème. A la maison nous en parlons et même si nos enfants sont tout petits, ils sentent notre inquiétude. C'est compliqué ça aussi! Mon fils me demande pourquoi il ne va plus à la crèche et pourquoi il ne voit plus ses copains ».
Les directrices des différentes structures ont appelé hier chacun des parents: « Cela maintient la communication mais je pense que lorsque les crèches rouvriront, il faudra vraiment organiser des réunions entre les parents et le personnel référent pour que chacun retrouve la confiance et reprenne les choses sereinement ».

D’ici la fin de la semaine, un conseil municipal extraordinaire sur le sujet devrait se tenir, comme l’avait proposé Jean-Sébastien Vialattele lundi soir en conseil municipal. Le versement d'une subvention pour payer un an durant les salaires des personnels était envisageable à la condition sine qua non que les salariés reprennent le travail.

A.I, le 04 décembre 2013

Plus d'infos: