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Le 10. décembre 2017 à 09h10

Six Fours Association caritative Sekolin Ny'Masoandro, à l'école du sourire

L'association caritative Sekolin Ny'Masoandro a tenu son assemblée générale de 2016 à la salle Scarantino samedi 9 décembre. La présidente Viviane Thiry et le vice-président Francis Thiry ont évoqué le récent voyage de trois semaines des missionnaires au sud de Madagascar.

La présidente Viviane Thiry, le vice-président Francis Thiry et les missionnaires Brigitte Abraham, Yves Gaboriaud avec sa fille Anaïs.

La présidente Viviane Thiry, le vice-président Francis Thiry et les missionnaires Brigitte Abraham, Yves Gaboriaud avec sa fille Anaïs.

Les projets réalisés


C'était la 12ème assemblée générale de cette association vieille de 14 ans. Contrairement aux autres assemblées générales de fin d'année, elle a porté sur l'année 2016 afin de montrer aux adhérents ce qui a été accompli grâce à leurs dons au cours de la mission de l'automne 2017. L'assemblée générale a en effet débuté par un film tourné avec la télévision malgache pendant le voyage des missionnaires. On y passe en revue les réalisations de Sekolin Ny'Masoandro à Madagascar. Trois écoles ont été inaugurées à Tanandava, Fenoanala et Awililiarivo, villages rattachés à la commune rurale de Bezaha au sud de Tulear. Les missionnaires ont également amené des graines de France aux jardins coopératifs travaillés par 4000 femmes. Ils étaient présents pour la première récolte et les femmes étaient fières de présenter leurs légumes, mais elles ont besoin d'arrosoirs.

Pour ce qui est de la pisciculture, 1500 carpes royales et 4000 tilapias améliorent les conditions de nutrition des familles et leur permettent de récupérer des fonds pour payer la scolarité des enfants les plus pauvres. La construction du centre Saint Sauveur d'Imerintsiatosika Tsarafaritra, un lycée de six salles de classe, sera bientôt achevée. « Il y avait 0 enfant en 2008, il y en aura bientôt 1400 », est fier d'annoncer le vice-président Francis Thiry, qui a déjà identifié l'un des projets de l'année prochaine, l'école Antanambao de paille et de boue.

La lumière dans la tête


Brigitte Abraham, responsable du Centre aéré de la ville de Six-Fours, a beaucoup voyagé, mais n'avait jamais fait de voyage humanitaire « porteur de sens », comme elle le dit. Les missionnaires ont apporté quatre tonnes de matériel scolaire : livres, crayons, cahiers... « Nous passions notre temps à compter des crayons. » En distribuant les dons des enfants collectés à Six-Fours, les valeurs du Centre aéré sont propulsées à Madagascar. « J'ai appris et grandi. Ce voyage m'a beaucoup apporté en humanité et épanouissement. Je suis revenue avec la lumière dans la tête. Beaucoup de pays ont besoin et il faut encourager les gens qui œuvrent pour eux. » Brigitte a également apprécié la parfaite organisation du voyage qui a permis des moments de détente pour visiter ce beau pays qu'est Madagascar avec ses baobabs et ses lémuriens. « C'était un voyage bien mené. Un grand bravo à cette belle association ! »

Le chef d'entreprise Yves Gaboriaud loue également la parfaite organisation du voyage humanitaire quelque peu perturbé par une semaine de fermeture des écoles à cause de la peste. Il connaît Sekolin depuis dix ans et a organisé des collectes au sein de son d'entreprise Medinorme en doublant le sac. Les salariés étaient très motivés et il a financé le voyage à Madagascar de l'une de ses employées.

Les jeunes sont engagés aussi


Sa fille Anaïs est également impliquée et a contribué à collecter 500€ avec le Bureau des élèves de son établissement scolaire Sainte Marie. Le concert d'inauguration de la chapelle et de l'opération Bol de riz ont permis de payer l'une des classes du lycée de Madagascar. « Les enfants sont marqués par la trace pérenne, la plaque qui indique comment le lycée a été financé. » Anaïs sera du prochain voyage... si elle a une bonne mention au bac!

La valeur de l'argent


Ce voyage a bouleversé l'échelle de valeurs par rapport à l'argent du chef d'entreprise. « Si 5€ me permettent de payer deux pâtisseries ici, cela représente un mois d'école là-bas. 50€ nous paient un repas au restaurant en famille, à Madagascar, c'est un mois de cantine scolaire, que beaucoup de familles paient d'ailleurs en nature. »

Loin du misérabilisme


Yves a été frappé par les sourires qui les ont accueillis tout au ong de ce voyage. « Les enfants sont passionnés par l'école et l'apprentissage. Ils font des heures de queue pour avoir un cahier et on n'entend pas une mouche voler dans les classes, même quand la plupart des enfants sont assis par terre. »

Après cet émouvant exposé des activités de l'association, l'assemblée générale a été suivie d'un repas zanatani, repas malgache et de l'Océan indien. Il faut prendre des forces pour continuer ce beau travail.

, le 10 décembre 2017

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Autres photos:

Les bénévoles de l'association vendent l'artisanat malgache.