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Cinq santonniers étaient présents samedi place Décugis, ils venaient de Salernes, Marseille, Toulon, Rocbaron et Six-Fours. Georges Dalmas, président de l'association des Arts et traditions provençales a instauré à la demande de la municipalité ce rendez-vous estivale: "C'est bien de faire découvrir ce patrimoine, et je veux que les gens découvrent les différentes approche. Il y a différentes techniques ici, argile, carton/argile, raku, des éléments naturels..." Et effectivement, on pouvait sortir des caciques du santon. Par exemple avec Anne-Marie Jaboulet. Membre de la Confrérie des métiers de l'art santonnier d'Aubagne, elle pratique la cuisson raku qui consiste à mettre des objets dans un four où ils cuisent pendant une heure à une température de 1 000°. Ensuite ces objets encore brûlants sont défournés avec une pince. Par le choc thermique, il se produit des fissures dans l'émail et un effet craquelé apparaît. Après une dizaine de secondes, les objets sont placés dans un tonneau rempli de matériaux combustibles: "On ferme le tonneau avec un couvercle. Il se produit un manque d'oxygène qui étouffe les flammes et entraîne une production de fumée. Celle-ci pénètre dans les fissures qui se sont formées dans l'émail et les craquelure qui deviennent visibles".
Une autre production est assez épatante. Elle est de Catherine Masi qui a reproduit le mas de Massacan, demeure du Papé et d'Ugolin dans les films Jean de Floerette et Manon des sources.
On retrouvera ces santonniers lors de la biennale du premier week-end de décembre plage de Bonnegrâce où ils seront 32.
Autre rendez-vous mercredi 17 août à la Maison du Patrimone avec la rencontre des écrivains régionaux dans le cadre de l'exposition "Provence d'hier, artisanat d'aujourd'hui".

Le mas de Massacan par Catherine Masi.